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Pavé tok

G-Heat souffle le chaud et le frais sur les EPI

Stéphane Vigliandi
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Serviette rafraîchissante by G-Heat.

Fondée en 2017, la marque de vêtements chauffants et rafraîchissants diversifie ses sources de revenus. Arrivé d’abord sur le marché en adressant le secteur de la santé, G-Heat nourrit maintenant de fortes ambitions sur le segment du vêtement de travail professionnel.

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“Travailler au chaud, le corps au frais”… ? La base-line historique de G-Heat – “Vivre dans le froid, le corps au chaud” – s’adapte au changement climatique. Ayant « tout de suite trouvé sa cible auprès des personnes atteintes de la maladie de Raynaud » (voir encadré ci-dessous), la société s’est ensuite positionnée sur le marché du sport et de l’outdoor (gants, vestes en softshell, chaussettes…). Aujourd’hui, elle continue de se diversifier.

« Depuis l’été 2023, le workwear professionnel est devenu un nouveau segment pour notre marque », confie Virginie Mauran, directrice marketing et e-commerce de l’entreprise. « Les collections s’appuient sur une technologie apportant confort et bien-être pour se protéger du froid, mais aussi de la chaleur », précise de son côté Yves Mulat, gérant de My Distribution en charge de la commercialisation des gammes chauffantes et rafraîchissantes de G-Heat en France.

La marque basée en région parisienne et qui dispose de son propre laboratoire de R&D, mène des travaux sur la thermorégulation des vêtements, notamment lors d’une exposition des personnes à des températures extrêmes comme, par exemple, celles intervenant dans les entrepôts logistiques frigorifiques. « Mais aussi les ouvriers du BTP : une cible que G-Heat veut mieux adresser », souligne Yves Mulat.

Pads incorporés

Néanmoins, Édouard Castaignet et Guillaume Salin, co-fondateurs de la société en 2017, ont un mot d’ordre. La marque apporte un soin particulier à l’allure de ses produits pour qu’ils soient « accessibles à tous d’un point de vue positionnement prix et technologie ». Si chaque gamme répond à un usage précis, la marque adopte néanmoins les codes de l’outdoor et du streetwear, tant pour les équipements chauffants que rafraîchissants.

Côté chauffant, gants, gilets et vestes bénéficient de la technologie des pads chauffants reliés à une batterie. « Avec trois niveaux de chauffe et une autonomie jusqu’à six heures selon l’intensité de chauffe », note Yves Mulat. Le cycle d’utilisations annoncé est de l’ordre de cinq cents.

Côté rafraîchissant, G-Heat a mis au point trois solutions. La technologie JadeCool (polyester à base de microcristaux de jade) garantit « un effet rapide et réactivable à l’infini » ; le dispositif ayant des applications sur tous types de vêtements. PolyCool (polymère hyperabsorbant avec une haute teneur en eau) assure « un effet durable », tandis que PhaseCool (matériau à changement de phase) assure « une température stable ».

« Nous visons un tiers de nos ventes réalisées avec les négoces d’ici à 2025 contre 10 % en 2022. »
Virginie Mauran, directrice marketing et e-commerce de G-Heat

Distribution sélective

Pure-player à l’origine, la marque (3,6 M€ de ventes sur l’exercice 2022-2023 clos au 31 mars) a commencé à se lancer depuis un an et demi dans une démarche de conquête sur les marchés BtoB en adoptant une stratégie de distribution sélective : les spécialistes en EPI et quincaillerie-fournitures industrielles.

« En 2022, ce canal a représenté environ 10 % de notre activité. Nous visons un tiers de nos ventes d’ici à 2025 », annonce Virginie Mauran. Dans le cadre de sa feuille de route 2024-2026, G-Heat ambitionne d’ailleurs de « devenir “la” marque référente des vêtements et accessoires chauffants et rafraîchissants en Europe courant 2025 », assure la manager.

Pour y parvenir, l’entreprise recrute. De quatre collaborateurs il y a deux ans, elle en compte douze aujourd’hui, et en prévoit une vingtaine d’ici à la fin 2024. Début octobre prochain, ses équipes seront d’ailleurs présentes sur l’édition lyonnaise du salon Préventica.

À propos de la maladie de Raynaud

Ce trouble de la circulation sanguine affecte jusqu’à 12 % des hommes et jusqu’à 20 % des femmes. Il génère une sensation de froid aux extrémités du corps. En lien avec des universités, G-Heat a développé une ligne de produits dédiés.

Stéphane Vigliandi
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