PAC hybrides : la relève ?

Les pompes à chaleur se déclinent en de multiples variantes : aérothermiques, géothermiques… Toutes sont différentes mais présentent la même limite : une efficacité qui décroît si les températures extérieures chutent. La PAC hybride, qui couple cet équipement avec une chaudière THPE, dispose de deux sources d’énergie différentes (électricité et gaz) pour chauffer une maison et produire son eau chaude sanitaire, ce qui lui permet de passer d’une à l’autre de façon à rester au top de l’efficacité. La chaudière à condensation, qui émet des gaz à effet de serre, n’intervient que lorsque le fonctionnement de la PAC n’est plus optimal.

La société De Dietrich et le distributeur de gaz GRDF, qui ont organisé un webinaire sur le sujet, avancent de multiples arguments, dont une régulation intelligente qui pilote la PAC hybride pour utiliser l’énergie la plus avantageuse. D’où des économies sur les factures, avec à la clé un gain de 30 à 40 % sur les consommations antérieures. Corollaire, les émissions de CO₂ sont diminuées de 70 à 75  % par rapport à une vieille chaudière (à gaz ou au fioul). Cerise sur le gâteau : la technologie, mature, est éligible aux dispositifs de soutien, ce qui réduit le reste à charge des clients. D’autant que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, une PAC hybride n’est pas nécessairement plus chère qu’une PAC classique. Un modèle « compact » chez De Dietrich, est proposé à 9 000 €, tandis qu’un modèle « confort » atteint les 12 000 €, soit sensiblement le même tarif qu’une PAC air-eau classique. L’association Energies & Avenir, qui défend la boucle d’eau chaude y compris en rénovation, expliquait en juillet dernier : « Les systèmes hybrides ont un réel intérêt et gagneraient à être davantage valorisés, notamment en bénéficiant d’aides reflétant convenablement les coûts qu’ils permettent d’éviter sur le système électrique, afin de réduire le reste à charge. [Leur] installation représente une solution aussi intéressante que la PAC électrique en termes de décarbonation, mais à l’inverse des solutions 100 % électriques, dont la performance se dégrade en hiver, ces systèmes contribuent à réduire la pointe électrique hivernale ».

Pour les professionnels, les atouts ne manquent pas non plus. De Dietrich et GRDF soulignent : « C’est une solution différenciante, grâce à un produit bi-énergie innovant, qui vient compléter la gamme de solutions disponibles ». L’équipement s’avère robuste et fiable – ce qui ne manquera pas de rassurer les ménages – mais il nécessite une installation irréprochable et un entretien sans faille, réalisés par un professionnel qualifié. Disposer de telles qualification, apportera donc l’opportunité d’élargir sa clientèle et de maintenir voire d’améliorer ses marges. L’AFPG (Association des professionnels du gaz) propose même la mention « PAC Hybride » pour identifier les entreprises aptes à mettre en œuvre cette solution. Côté professionnels justement, De Dietrich met à disposition l’outil de dimensionnement QuellePAC+ en ligne, qui tient en compte des règles définies dans l’arrêté du 20 juillet 2022. Dernier rappel : ajouter une PAC à une chaudière gaz existante n’est pas reconnu comme une hybridation.