Chauffage Fioul, que vont faire les utilisateurs ?
Au 1er juillet 2022, il sera impossible de faire installer dans un logement ou une entreprise une nouvelle chaudière au fioul émettant plus de 300g de CO2 par kWh, soit l’intégralité des chaudières fonctionnant au fioul actuel 100 % fossile. Il sera toutefois possible de faire réparer les équipements en place.
Des exceptions sont prévues, notamment dans le cas d’une impossibilité technique de remplacement, ou lorsqu’il n’existe pas de solution de raccordement à des réseaux de chaleur ou de gaz.
Selon les résultats d’une enquête conjointe Hellio/FioulReduc*, le profil des consommateurs de fioul est le suivant : leur foyer est composé de 2,3 personnes en moyenne, ils sont en majorité retraités, avec un âge moyen de 61 ans. Le revenu moyen de leur foyer est de 37 343 € et ils dépensent en moyenne 1 632 € en fioul chaque année.
Ces consommateurs apprécient le fioul avant tout pour son confort de chauffe (36 %), sa simplicité dans la gestion au quotidien (27 %) et sa fiabilité (20 %). Selon eux cependant, le principal inconvénient du fioul est son prix variable à 36 %. L’impact environnemental du fioul figure également parmi les inconvénients cités.
Des installations encore satisfaisantes
Face à cette mesure réglementaire ne portant que sur les nouvelles installations, près d’un répondant sur deux déclare que cette interdiction ne va pas les pousser à changer d’énergie dans les 5 années à venir.
La principale motivation invoquée par les consommateurs est le bon fonctionnement de leur installation avec 47 % des réponses exprimées. Autre réponse significative, 17 % répondent ne pas avoir les moyens de changer d’énergie de chauffage. Ils sont également 17 % à déclarer que, selon leur situation (géographique, raccordement...), le chauffage fioul est la solution la moins coûteuse pour eux.
Pour 15 % des répondants se chauffant au fioul, l’interdiction d’installation de nouvelles chaudières au fioul va les pousser à changer d’équipement de chauffage, à plus ou moins court terme. Leur choix se porterait à 52 % vers une pompe à chaleur, 32 % pour une chaudière à granulés de bois et 12 % pour une chaudière gaz. La possibilité d’utiliser du biofioul en remplacement du fioul “classique” suscite la curiosité d’une majorité de consommateurs (51 %). Les réserves évoquées à ce sujet concernent la compatibilité de leur matériel, le surcoût lié à ce produit et son impact écologique.
* consultation auprès des 124 000 clients de FioulReduc répartis sur toute la France, à laquelle 1 018 personnes ont répondu en ligne entre le 8 et le 26 mars 2021.