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Pavé tok

Rénovation de toiture bien méritée pour le lycée Saint-Just

Grégoire Noble
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Edilians lycée Saint-Just

Ancien séminaire, signé par un grand nom de l'architecture lyonnaise, le lycée Saint-Just nécessitait des travaux de préservation du bâti. L'occasion de rendre aux toitures une plus grande cohérence esthétique par l'emploi de tuiles mécaniques plates qui reprennent l'apparence des anciennes tuiles en écaille. C'est l'industriel Edilians qui a travaillé sur ce projet en bonne intelligence avec Archipat.

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C’est un grand bâtiment séculaire, posé sur la colline de Fourvière : le lycée Saint-Just a traversé l’Histoire, se transformant peu à peu. Construite au milieu du 19e siècle par Tony Desjardins (architecte diocésain et architecte en chef de Lyon) qui a imaginé un grand séminaire, la bâtisse en U est devenue lycée républicain en perdant sa chapelle. « Des rajouts contemporains en béton, pour accueillir les salles de science, et de nombreuses surélévations ont donné un ensemble très hétérogène », concède Ambroise Berthier (Archipat). « Sur les toitures, les tuiles mécaniques côtoient les tuiles écaille et le zinc ». Dès lors, comment rendre une cohérence architecturale à l’ensemble au moment de travaux de rénovation décidés par la région ?

La maîtrise d’œuvre a proposé d’intervenir sur les toitures des différents pavillons et tourelles, plutôt que sur les ailes qui les relient, c’est à dire là où les toitures sont les plus visibles. « Les toits ne sont pas assez pentus pour que les tuiles en écaille assurent l’étanchéité. D’où une première solution envisagée en zinc coloré et patiné. Mais elle présentait une couleur trop uniforme. Ce qui nous a amené à choisir des tuiles mécaniques, qui elles présentent la bonne couleur, validée par les Bâtiments de France ». L’entreprise Edilians a développé une réponse à façon en contretypant des tuiles anciennes afin de respecter l’esthétique tout en produisant de manière industrielle (modèle tuile plate Doyet en 16x38). Car plus de 2 000 m² de toitures étaient à remplacer, soit 100 000 éléments !

Un chantier aux multiples contraintes

Comme le confirme le conseiller régional Mickaël Paccaud, délégué à l’excellence éducative, « c’est un chantier avec énormément de contraintes. ABF, classement en espace boisé au PLU, sous-sol avec une source archéologique… L’opération s’est limitée à de la préservation du patrimoine avec différentes interventions, outre la réfection de salles ». Les accès étaient également difficiles, puisque les travaux se sont déroulés en site occupé, le lycée étant même centre d’examen pour le Bac. Des moyens de levage adaptés ont été choisis (dont une petite grue télescopique capable de monter des demi-palettes de tuiles). Eric Lebeau, directeur national de la Prescription pour Edilians, explique : « Nous sommes fabricants de tuiles et nous accompagnons nos clients sur les dossiers hors du commun. Ici, le chantier est presque fini après plus de 12 mois. Ce sera achevé pour la rentrée de septembre 2024. Il y a eu beaucoup d’intempéries, obligeant à protéger temporairement le bâtiment découvert ».

En tout, entre 12 et 15 compagnons se trouvent en permanence sur le site, répartis entre trois entreprises distinctes, toutes référencées pour intervenir sur des Bâtiments Historiques : Leny, Vaganay et Beaufils. De multiples opérations ponctuelles ont été menées, dont la rénovation des épis de faîtage – recréés à partir de documents, l’ajustement spécifique de l’arrêtier MH pour ce chantier ou encore le déploiement d’un écran souple de sous-toiture réfléchissant Aero 3 HPV DBA. 

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Edilians lycée Saint-Just
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Edilians lycée Saint-Just
Grégoire Noble
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