Cofaq se prépare pour la certification ISO 26000

Stéphane Vigliandi
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Norme volontaire ISO 26000.

Alors que le groupement s’est vu renouvelé sa certification ISO 9001, Cofaq passe à l’étape suivante. La centrale a engagé depuis quelques mois une démarche en vue d’être certifiée ISO 26000.

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Après l’ISO 9001, cap sur l’ISO 26000. Dans un post publié sur son profil LinkedIn ce 23 juillet, Laurent Huntzinger, le directeur général de Cofaq, a annoncé que « nous sommes ravis d’annoncer notre démarche vers la certification ISO 26000 » – l’unique norme internationale visant à fournir aux organisations les lignes directrices de la responsabilité sociétale.

Et de rappeler tout d’abord que la centrale de services a « récemment » obtenu « le maintien de sa certification ISO 9001* [système de management de la qualité : Ndlr] avec succès, comme depuis plusieurs années ». Le renouvellement court de juillet 2023 à juin 2025.

La certification concerne entre autres le référencement fournisseurs, la contractualisation d’accords de distribution et d’accords commerciaux avec des clients grands comptes ou encore le stockage et la distribution de l’offre référencée par la centrale de Poitiers et ses centres de distribution Cofalog de Erbray (Loire-Atlantique) et Naintré (Vienne).
* Dès 2012, Cofaq avait engagé les premières réflexions en vue de sa certification ISO 9001.

Audit mené en juillet 2024

À l’occasion de la 43e édition du Salon Cofaq, fin janvier dernier, Frédéricka Valentini, la directrice marketing-communication du groupement, rappelait à la rédaction de Zepros Négoce que « le groupe s’inscrit dans une démarche RSE forte et d’économie circulaire. Il a engagé une démarche en cours pour obtenir la norme [d’application volontaire] ISO 26000 [référentiel fixant les lignes directrices du management de la RSE]. Nous avons aussi officiellement lancé le dossier pour évaluer le bilan carbone net de la centrale. Puis nous verrons comment accompagner les adhérents à ce sujet ».

De son côté, Marc Sridykhan, le directeur des projets, indiquait lors d’une table ronde consacrée à l’économie circulaire et organisée par la rédaction de Zepros Quo en novembre 2023 que « dans nos relations fournisseurs, Cofaq a fait évoluer son système de notation des produits dans le cadre plus globale de sa politique RSE ».

Concernant la démarche en cours pour être évalué ISO 26000, Laurent Huntzinger confie à la rédaction de Zepros Négoce que « nous avons été audités en juillet. Cette certification viendra couronner notre démarche RSE : un vaste dossier » (voir entretien ci-dessous). Dans son post publié hier sur LinkedIn, le dirigeant questionne : « Selon vous, le groupe Cofaq parviendra-t-il à relever ce nouveau challenger ? ». Réponse prochainement.
Stéphane Vigliandi

À propos de l’ISO 26000

« La norme ISO 26000 recense de nombreux textes internationaux liés à la RSE ; ce qui en fait un outil pertinent », rappelle le ministère de la Transition écologique.

Elle contient 7 chapitres : la gouvernance de l’organisation, les droits humains, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, ainsi que les communautés et le développement local.

Afnor-Certification a développé en parallèle un label Afaq “Engagé RSE” qui permet d’évaluer la maturité des entreprises au regard de la norme ISO 26000.

• Les ODD (objectifs de développement durable des Nations Unies) auront bientôt leur norme internationale. L’ISO prépare en effet une nouvelle norme relative au système de management des ODD qui viendra en complément de l’ISO 26000. Bientôt quatorze ans après son adoption, cette dernière avait besoin d’être rafraîchie. Sur proposition du Danemark, l’organisation internationale a validé en 2023 le lancement des travaux pour élaborer la future norme volontaire ISO 53001.

ENTRETIEN AVEC…
Laurent Huntzinger, directeur général du groupe Cofaq

« Notre certification ISO 26000 va couronner notre démarche RSE »

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Laurent Huntzinger, DG du groupe Cofaq.
ISO 26000 : bientôt certifié

Laurent Huntzinger : Nous avons été audités en juillet. Cette certification viendra couronner notre démarche RSE, un vaste dossier qui prend en compte droits de l’homme, conditions de travail, protection de l’environnement, loyauté des pratiques commerciales, contribution au développement durable, transparence éthique, etc. Nous allons aussi chercher ces notions chez nos fournisseurs, que nous sélectionnons sur leur engagement envers la respectabilité sociétale et environnementale.

Comment vous engagez-vous localement ?

L. H : L’économie circulaire est une notion importante qui nous est imposée par nos grands comptes. Pour satisfaire ces exigences, nous nous engageons localement en faisant appel à des services annexes. C’est le cas avec l’entreprise Boomerang, une plateforme de réparation d’outils et machines professionnels. Grâce à un réseau d’agences en France, elle propose un recyclage ou une réparation à proximité des donneurs d’ordres. Un de nos adhérents a créé Takapas [dans le Pas-de-Calais, Ndlr] qui est spécialisé dans le recyclage des semelles de chaussures. Une fois récoltées, elles sont traitées avant d’être réduites en une poudre qui sera incorporée à aux goudrons routiers. Nous collaborons à de nombreuses actions locales notamment auprès d’associations d’enfants handicapés, de clubs sportifs, d’Esat. Nous avons aussi un projet avec le Stade Poitevin Volley-ball pour développer une action commune.

Et côté décarbonation ?

L. H : Nous avons ouvert 1 000 m² de bureaux à Lyon, précisément pour réduire les émissions de carbone de nos collaborateurs et adhérents. Auparavant, lors des réunions ou renégociations de contrats, Nous nous retrouvions à Poitiers. Nous avons préféré Lyon qui est le centre de nos métiers en quincaillerie et fournitures industrielles. Le site est accessible de partout avec le train. Nous nous interdisons aussi les séminaires ou voyages à l’étranger. Et nous n’allons que très rarement aux réunions de fournisseurs se tenant hors du territoire national. Nous avons mis en place des outils internes qui permettent à nos collaborateurs d’utiliser les transports en commun sans avoir à avancer de trésorerie. Enfin, en plus d’un important travail sur le recyclage des palettes, nous sommes accompagnés par un cabinet expert dans la refonte de nos tournées pour optimiser les flux vers nos adhérents.
Propos recueillis par Jean-Sébastien Thomas

Stéphane Vigliandi
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