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Bien chez soi en toute saison : comprendre et améliorer le confort thermique

, mis à jour le 09/09/2025 à 15h50
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confort thermique

Température agréable en hiver, fraîcheur en été… Le confort thermique est essentiel à notre bien-être quotidien. Mais de quoi parle-t-on exactement et comment l’optimiser chez soi ou dans un bâtiment collectif ?

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MEGABAN - ENCHERES VO MAT - S38 / S39
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Se sentir bien dans un bâtiment, c’est avant tout bénéficier d’un confort thermique équilibré, qu’il s’agisse de rester au chaud en hiver ou de préserver la fraîcheur en été.

Derrière cette notion, il n’y a pas seulement la température du chauffage ou la puissance de la climatisation. Le confort thermique dépend aussi de l’humidité, de la circulation de l’air, de l’isolation et même de l’orientation de la maison. En maison individuelle comme en logement collectif, trouver ce juste équilibre permet non seulement de vivre dans un cadre agréable, mais aussi de limiter sa consommation d’énergie et d’accompagner la transition écologique.

Qu’est-ce que le confort thermique ?

On a tous déjà ressenti cette sensation désagréable d'avoir froid malgré le chauffage ou, au contraire, d'étouffer dans une pièce pourtant climatisée. C’est précisément cela, le confort thermique : une perception globale qui ne se résume pas à la température affichée sur le thermostat.

Le confort thermique se définit comme une sensation de neutralité thermique, ni trop chaud, ni trop froid. Il correspond à un équilibre entre plusieurs paramètres physiques :

  • La température de l’air.
  • La température des parois.
  • L’humidité relative.
  • La circulation de l’air.
  • La manière dont notre corps réagit à ces conditions.

En bref, le confort thermique est autant une affaire d’ingénierie du bâtiment qu’un ressenti individuel.

Pourquoi le confort thermique est-il important ?

Le confort thermique influence directement notre quotidien, que ce soit chez soi ou au travail. Un logement mal régulé peut nuire au sommeil, à la concentration ou à la productivité. À l’inverse, un intérieur où la chaleur est répartie uniformément aide à se sentir bien, réduit le stress et limite certains problèmes de santé liés au froid ou à l’excès de chaleur. Deux pièces à 21 °C peuvent donc être perçues différemment selon l’humidité, la ventilation ou la température des murs et fenêtres.

Pour la majorité des personnes, la température de confort se situe entre 19 et 21 °C en hiver et entre 23 et 26 °C en été. Ces valeurs restent indicatives et varient selon l’activité pratiquée, les vêtements portés et l’adaptation progressive de l’organisme aux saisons, ce qu’on appelle le confort adaptatif.

Confort thermique vs confort énergétique

Le confort thermique ne se limite pas à la sensation de bien-être : il se conjugue avec le confort énergétique, c’est-à-dire l’optimisation de la consommation d’énergie.

Les nouvelles réglementations, comme la RE 2020 ou le DPE, intègrent désormais cette notion, en encourageant la construction et la rénovation de bâtiments mieux isolés, ventilés et chauffés, pour concilier performance énergétique et qualité de vie.

Confort thermique et économies d’énergie : quel impact au quotidien ?

Optimiser le confort thermique d’un bâtiment a un impact direct sur la consommation d’énergie et donc sur vos factures. Quelques repères :

  • 1 °C de moins en hiver peut représenter jusqu’à 7 % d’économies de chauffage.
  • Un confort optimisé limite les surchauffes ou sous-chauffes, sources de gaspillage.
  • Une régulation fine avec thermostats et systèmes intelligents réduit la surconsommation liée aux chauffages ou climatisations à marche forcée.

Les problèmes d’inconfort thermique les plus fréquents

Même dans un logement bien chauffé ou un bureau climatisé, il arrive de ressentir un certain inconfort qui peut affecter notre bien-être, notre sommeil et même notre santé.

Inconfort en hiver : quand le froid s’invite malgré le chauffage

En hiver, certaines pièces paraissent froides malgré une température correcte au thermostat. Les parois mal isolées ou les ponts thermiques en sont souvent la cause. L’air chaud monte, l’air froid stagne au sol, créant un déséquilibre : les pieds restent glacés tandis que la tête a trop chaud. À cela s’ajoute un air sec, lié au chauffage, qui accentue l’inconfort et peut irriter les voies respiratoires.

Un air lourd et difficile à supporter en intérieur l’été

En été, c’est l’effet inverse : les pièces mal ventilées ou trop exposées au soleil deviennent vite étouffantes. Les vérandas et grandes baies vitrées tournées vers le sud se transforment en véritables serres. Avec la chaleur et l’humidité qui s’accumulent, l’air devient lourd et certains coins de la maison deviennent vite intenables.

Inconfort thermique permanent : courants d’air et variations de température

Certains désagréments se ressentent en toute saison. Les courants d’air, les différences de chaleur entre deux coins d’une même pièce ou encore les changements brusques de température cassent l’équilibre thermique et rendent l’intérieur moins agréable à vivre.

Prévention du confort thermique au travail : réduire les risques pour la santé

Dans les bureaux, le confort thermique relève aussi de la sécurité et de la prévention. Un environnement mal régulé peut provoquer fatigue, troubles de concentration et inconfort prolongé, constituant un risque pour la santé et la productivité.

Le Code du travail impose à l’employeur de protéger la santé et la sécurité des salariés, ce qui inclut la mise en place de conditions thermiques adaptées. Cela passe par une régulation efficace du chauffage, une climatisation appropriée, l’usage de brasseurs d’air ou de protections solaires pour limiter les variations de température et prévenir les inconforts.

Comment évaluer le confort thermique d’un bâtiment ?

Pour améliorer le confort thermique d’un logement, il ne suffit pas de régler le thermostat. Vous devez comprendre et suivre les conditions réelles à l’intérieur de chaque pièce. Quelques outils permettent de vérifier la température, l’humidité et la circulation de l’air, et ainsi identifier précisément ce qui peut être amélioré.

  • Thermomètre et hygromètre : ils servent à relever la température ambiante et l’humidité relative dans plusieurs zones du logement, afin d’identifier les pièces trop chaudes, trop froides ou trop sèches.
  • Thermomètre infrarouge : cet appareil permet de mesurer la température des parois, des sols et des fenêtres, révélant les zones de déperdition de chaleur ou de surchauffe.
  • Anémomètre : il sert à mesurer la vitesse de l’air près des ouvertures et des bouches de ventilation, pour détecter les courants d’air ou l’insuffisance de renouvellement d’air.
  • Indices de confort (PMV, PPD) : utilisés surtout dans les bâtiments tertiaires, ces indicateurs quantifient le ressenti thermique global des occupants et permettent d’évaluer l’efficacité des aménagements mais aussi les systèmes de chauffage et ventilation.

Comment améliorer le confort thermique de votre logement ?

Le confort thermique se construit au fil de plusieurs ajustements, combinant isolation, chauffage, ventilation et protection solaire. Ces solutions peuvent s’appliquer aussi bien à un logement neuf qu’à des travaux de rénovation.

Optimiser l’isolation du bâtiment

Une bonne isolation est la première étape pour limiter les pertes de chaleur et réduire les zones de parois froides.

  • Murs et façades : renforcer l’isolation permet de supprimer l’effet paroi froide et d’améliorer la sensation générale dans la pièce.
  • Combles et toitures : isoler les combles limite la stratification de l’air, évitant que la chaleur s’accumule en hauteur tandis que les zones basses restent froides.
  • Ponts thermiques : leur traitement garantit la continuité de l’isolation et prévient les déperditions localisées.
  • Fenêtres : remplacer les vitrages simples par du double ou triple vitrage réduit les pertes et améliore le confort au contact des baies vitrées.

Améliorer le chauffage

Un chauffage bien conçu influence directement le confort thermique et la consommation énergétique.

  • Chauffage par rayonnement : planchers chauffants ou radiateurs à inertie diffusent la chaleur de manière homogène, apportant une sensation agréable et constante.
  • Régulation précise : thermostats programmables et robinets thermostatiques permettent d’ajuster la température pièce par pièce selon l’usage.
  • Répartition homogène : un bon dimensionnement et un équilibrage des radiateurs assurent que toutes les zones de la pièce soient confortables.
  • Systèmes basse température : les pompes à chaleur et chaudières à condensation fournissent chaleur et confort tout en consommant moins d’énergie.

Gérer la ventilation

Une ventilation adaptée garantit un air sain sans générer de courants d’air désagréables.

  • VMC performante : assure le renouvellement de l’air en permanence, même en hiver, sans sensation de froid localisé.
  • VMC double flux : récupère la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant, optimisant le confort et les économies d’énergie.
  • Ventilation naturelle maîtrisée : en été, ouvrir et fermer judicieusement les fenêtres ou créer des flux traversants rafraîchit l’intérieur sans climatisation.
  • Brasseurs d’air : ils améliorent la sensation de fraîcheur en été et homogénéisent la chaleur en hiver.

Protéger du soleil

Préserver un logement du soleil direct permet de limiter la surchauffe estivale.

  • Protections extérieures : volets, stores et pergolas réduisent la chaleur avant qu’elle ne pénètre dans le logement.
  • Protections intérieures : rideaux, stores et films anti-chaleur complètent la protection et filtrent la lumière.
  • Végétalisation : arbres, plantes grimpantes et toitures végétalisées créent un ombrage naturel et un effet de rafraîchissement par évaporation.
  • Inertie thermique : utiliser des matériaux lourds ou massifs dans la construction permet de retarder la propagation de la chaleur, assurant une température plus stable dans la maison.

Travaux et confort thermique : quelles aides financières disponibles ?

Pour accompagner les travaux d’amélioration du confort thermique, plusieurs dispositifs existent :

  • MaPrimeRénov’ : pour financer l’isolation, le chauffage ou la ventilation.
  • CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) : primes ou aides selon les travaux réalisés.
  • Éco-PTZ : prêt à taux zéro pour financer un bouquet de travaux visant la performance énergétique.
  • TVA réduite sur certains équipements performants, comme les fenêtres à double vitrage ou les chaudières à condensation.

Ces dispositifs permettent de combiner confort, économies et transition énergétique sans alourdir le budget. Pensez-y !

Confort thermique et économies d’énergie : comment faire les bons choix ?

Le confort thermique repose sur une approche globale et personnalisée, mêlant isolation, chauffage, ventilation et protections solaires.

Réalisez un diagnostic initial afin d’identifier les priorités et les points faibles du logement.

Adoptez une vision long terme : l’investissement dans l’isolation, le chauffage performant ou la ventilation est rentable sur plusieurs années, tant pour le confort que pour les économies d’énergie.

Faites appel à des professionnels qualifiés, idéalement certifiés RGE, pour garantir la qualité des travaux et bénéficier des aides financières disponibles.

En combinant mesure, solutions adaptées et suivi régulier, il est possible de créer un intérieur agréable toute l’année, respectueux de l’environnement et optimisé pour les économies d’énergie.

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