Isolation plancher en bois : tout savoir sur les méthodes performantes

L’isolation d’un plancher bois est un enjeu clé, à la fois pour optimiser les performances thermiques et pour diminuer les nuisances sonores entre deux étages. Type de rénovation, technique (isolation de plancher bas, intermédiaire ou sous les combles) ou choix d’isolant : tous ces paramètres ont un impact direct sur le coût et la gestion des travaux d’isolation. Quelles sont les différentes options et comment les adapter à la nature d’un plancher ? On vous explique tout.

L’isolation thermique par l'intérieur (ITI) :

L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) est la méthode la plus courante en rénovation. Le principe ? Isoler le plancher en intervenant depuis l’intérieur du bâtiment, que ce soit par le dessus (dalle, chape, panneaux) ou par le dessous. Facile à mettre en œuvre, elle permet aussi de combiner isolation thermique et acoustique même si cette c’est une option qui réduit parfois la hauteur sous plafond.

L’isolation phonique pour optimiser la qualité acoustique d’un logement

Bruits d’impact, transmissions latérales, vibrations… En logement collectif comme en maison individuelle à étage, l’isolation phonique des planchers bois est souvent indispensable. Des solutions d’isolation thermiques peuvent apporter un gain de confort et une atténuation acoustique : sous-couches résilientes, panneaux fibres de bois, membranes acoustiques.

Jusqu’à 10 % de la chaleur s’échappe par le sol dans certains logement mal isolés. Souvent, la cause provient des ponts thermiques formés aux jonctions murs-sols. Les performances d’isolation de planchers sont nombreuses et diffèrent selon les matériaux et les techniques utilisés.

Plancher bas : l’isolation accessible par le dessous ou par le dessus

Le plancher bas sépare l’intérieur de l’habitation d’un espace non chauffé (cave, vide sanitaire, ou simplement le sol). Celui-ci peut être isolé de différentes manières : par le dessus, le dessous ou bien entre les éléments du plancher.

L’isolation d’un plancher bas varie selon sa configuration.

• Lorsque le plancher repose sur une dalle construite en terre-plein, l’isolation ne peut se faire que par le dessus. Dans ce cas, on anticipe une surélévation du sol liée à la pose d’un isolant rigide sous une chape flottante. Des matériaux comme le polystyrène extrudé (XPS), le polystyrène expansé (PSE) ou le polyuréthane (PUR) sont particulièrement adaptés, grâce à leur faible épaisseur et leur bonne résistance à la compression.
• Dans les configurations avec vide sanitaire accessible, on privilégiera une isolation par le dessous avec des panneaux rigides ou semi-rigides (laine de roche, PSE, fibre textile biosourcée, fibre de bois). Si le plancher repose sur une dalle ou un terre-plein, l’isolation s’effectuera alors par le dessus, avec des matériaux compressibles sous chape ou plancher flottant.

Plancher intermédiaire : les options pour optimiser les performances acoustiques

Le plancher intermédiaire, situé entre deux niveaux chauffés, nécessite une technique qui combine isolation phonique et performance thermique. Le choix de la méthode dépendra principalement de la configuration intérieure : hauteur disponible sous plafond, charge admissible par le plancher bois, nature du revêtement existant.

Plusieurs options sont envisageables :

• L’isolation peut être réalisée par le dessus, via la pose de panneaux isolants recouverts d’un sur-plancher.
• L’isolation par le remplissage des espaces entre solives une fois le revêtement retiré. Dans ce cas, on privilégiera des matériaux souples comme la laine de verre, la fibre de bois ou la ouate de cellulose.
• Autre possibilité : isoler par le dessous en fixant des panneaux sous le plancher, avec finition en lambris bois ou en plafond suspendu.
• Combiner plusieurs techniques est aussi une option. Il est possible de placer un isolant entre les solives et d’y ajouter un isolant mince côté sous-face. C’est une solution efficace pour améliorer à la fois l’isolation thermique et acoustique sans trop empiéter sur la hauteur disponible.

Plancher sous combles perdus : priorité à la performance thermique

Lorsque le plancher en bois est situé sous des combles non aménagés, l’objectif est avant tout de limiter les pertes de chaleur vers le haut. Lorsqu’il s’agit d’un plancher situé sous des combles non aménagés (appelés aussi combles perdus), l’objectif est de freiner les importantes pertes de chaleur vers les volumes inoccupés.

L’isolation par le dessus est la technique la plus utilisée, avec un remplissage homogène de l’espace par un isolant en vrac, comme la laine de roche ou de verre ou bien la ouate de cellulose. Facile à mettre en œuvre et très efficace côté résistance thermique, l’isolation par soufflage en vrac (laine minérale, ouate de cellulose) est très souvent privilégiée.

Si les combles sont destinés à être accessibles ou partiellement circulables, des panneaux semi-rigides peuvent aussi être posés sur le plancher bois, avec un plancher technique ou des plaques de répartition pour permettre le passage.

Évaluer les propriétés thermiques de l’isolant et la nature du plancher

Les isolants adaptés au sol et possédant le meilleur rapport qualité/prix sont ceux à base de polystyrène ou de polyuréthane. Mais, si vous souhaitez vous orienter vers un choix plus écologique, le liège sera une très bonne alternative.

Selon la technique d’isolation, les propriétés des isolants seront très différentes. Dans certains cas, l'isolant peut être soumis à la compression ou à l'humidité, ce sont des éléments à prendre en compte dans votre choix.

En réalité, chaque technique d’isolation requiert un matériau spécifique : rigide pour les sols à forte sollicitation, souple pour épouser les formes irrégulières ou en vrac pour les zones difficiles d’accès.

Faut-il un isolant rigide, souple ou en vrac pour un plancher en bois ?

Pour un plancher bas posé sur dalle, privilégiez des isolants rigides à haute résistance mécanique (PUR ou XPS). Pour un plancher intermédiaire bois, orientez-vous vers des isolants souples ou en vrac, selon l’accès et les performances visées.

Voici un récapitulatif des différents types de matériaux utilisés pour isoler par l’intérieur un plancher bas, intermédiaire ou sous les combles.

Un bon dimensionnement permet d’éviter les ponts thermiques et de garantir une consommation d’énergie plus durable. L’épaisseur nécessaire dépend de l’isolant utilisé et de la performance énergétique recherchée.

Comptez en moyenne :

• 8 à 12 cm pour des panneaux rigides sous chape,
• 10 à 20 cm pour des isolants en rouleaux entre solives,
• jusqu’à 30 cm pour un isolant soufflé dans les combles perdus.

Prix au m² de l’isolation de plancher bois

Le budget alloué à une isolation de plancher bois peut varier selon le contexte.

S’il s’agit d’une construction, le budget sera moins élevé que dans le cadre de rénovations d’un bâtiment ancien car les travaux seront prévus pour accueillir cette isolation. Les aides financières de l’État destinées à la rénovation énergétique changent aussi la donne.

Les travaux d’isolation thermique de plancher font partie des opérations éligibles aux dispositifs d’aide à la rénovation énergétique, à condition de respecter des performances thermiques minimales et de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Les aides en question ? Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), MaPrimeRénov’, l’Éco-prêt à taux zéro ou encore la TVA à taux réduit. Ces aides peuvent significativement réduire le coût global du chantier… Si et seulement si vous respectez certains critères :

• Respecter une performance thermique minimale

Pour ouvrir le droit aux aides, les travaux d’isolation du plancher bas doivent atteindre une résistance thermique R ≥ 3,00 m².K/W. Cette valeur correspond à un niveau d’efficacité énergétique considéré comme suffisant par les pouvoirs publics.

Une résistance thermique de R = 4 m².K/W ou plus est recommandée car les bénéfices sont durables : économies d’énergie accrues, meilleur classement pour le diagnostic de performance énergétique (DPE), valorisation du bien immobilier et anticipation des futures exigences réglementaires.

• La certification RGE obligatoire

Pour qu’un chantier de rénovation énergétique soit élligible aux aides de l’État, les travaux doivent impérativement être réalisés par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Ce label garantit le respect des règles de pose, et vous permet de déclarer le chantier auprès des organismes distributeurs d’aides.

Notez que l'isolation du sol est également éligible au dispositif "isolation à 1€" sous conditions.