Rénover et protéger le bâti ancien : comprendre avant d’agir

C’est pour répondre la problématique de la rénovation du bâti ancien qu’Isover a engagé, dès avril 2024, un important travail de fond mobilisant ses experts (ingénieurs, chefs produits et spécialistes techniques), afin d’aider les professionnels mais aussi les particuliers à adopter les bonnes pratiques, en tenant compte des caractéristiques architecturales et techniques de ces bâtiments parfois négligées ou mal connues.

Le bâti ancien, souvent conçu en pierre tendre, brique pleine, pisé ou moellons, ne répond pas aux mêmes logiques que le bâti moderne. Ces matériaux, peu transformés, possèdent une forte inertie thermique et des murs « perspirants » capables de laisser passer la vapeur d’eau. Mais cette particularité exige prudence et savoir-faire car il n'est pas possible d'isoler un mur ancien comme cela se fait dans une construction neuve.

Or, la méconnaissance de ces spécificités entraîne encore trop d’erreurs, commises parfois par des professionnels. Par exemple, l’idée reçue selon laquelle « l’isolant absorbe l’humidité » reste tenace. Isover insiste sur le fait qu’un isolant n’a pas vocation à traiter une pathologie d’humidité, il doit être appliqué sur un support sain et intégré dans un système cohérent qui respecte la régulation hygrothermique du bâtiment.

L’humidité reste en effet le sujet le plus sensible. Les remontées capillaires, les infiltrations ou la dégradation des enduits menacent directement la pérennité de ces constructions. Avant toute isolation, un diagnostic précis est indispensable, avec une inspection des murs, des planchers bas, de la ventilation et traitement des éventuelles pathologies liées à l’eau.

Isover rappelle une règle d’or : « Ne jamais isoler un mur humide ». En effet, l’isolant ne doit pas être confondu avec un dispositif de protection contre l’eau. Sa mission est d’améliorer le confort thermique et acoustique, pas de stopper des flux d’humidité. D’où l’importance de combiner matériaux fibrés adaptés – comme les laines minérales ou les isolants biosourcés ouverts à la diffusion de vapeur – avec une membrane hygrorégulante capable d’ajuster son comportement selon les saisons et les conditions intérieures.

Pour guider la filière, le spécialiste de l’isolation a publié 16 fiches techniques, organisées par typologie de maisons. Chaque document détaille les caractéristiques du bâti, les types d’isolation recommandés (intérieure, extérieure, toiture, planchers), les systèmes compatibles (Intégra, système Optima Murs, Comblissimo…), ainsi que les performances minimales à atteindre pour bénéficier des aides à la rénovation.

Au-delà de l’efficacité énergétique, l’enjeu est aussi patrimonial puisqu’une rénovation bien menée permet non seulement de réduire jusqu’à -50 % la facture de chauffage, mais aussi de valoriser le bien immobilier, avec un gain pouvant atteindre +32 % à la revente pour une maison mieux classée. Confort, économie et préservation du patrimoine, la rénovation du bâti ancien, lorsqu’elle est menée avec méthode, coche bien toutes les cases.