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Préventica Grand Ouest : une édition 2022 (très) dans le vent

Stéphane Vigliandi
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Préventica Nantes (Mai 2022) - Stand EPI Center

Après trois ans d’absence en raison de l’épidémie de Covid-19, l’édition nantaise du congrès-salon Préventica a fait carton plein. Durant trois jours, 8 603 visiteurs professionnels ont pu découvrir les derniers services et innovations dans tous les domaines de la prévention des risques professionnels et de l’amélioration de la qualité de vie au travail. Rapide aperçu.

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« Retour à la vie d’avant-Covid pour Préventica Nantes ! Le grand rendez-vous de la santé au travail a marqué les esprits », se sont félicité les organisateurs de la biennale régionale. Employeurs des secteurs privé et public, DRH, responsables QHSE (qualité, hygiène, sécurité et environnement, responsables de production et de maintenance… : avec 8 603 participants au total, les prévisions initiales (9 000 personnes) ont quasiment été atteintes.

Sur les réseaux sociaux et dans un communiqué diffusé en fin de semaine dernière, Préventica Nantes a rappelé que la manifestation demeure « le grand rendez-vous de la santé au travail dans l’Ouest ». Organisée depuis de nombreuses années sous l’égide des ministères de la Santé et du Travail, et en partenariat entre autres avec l’Assurance Maladie-Risques Professionnels, le salon entend poursuivre « sa mission de sensibilisation et d’accompagnement des entreprises vers l’appropriation d’une culture de la prévention des risques et d’innovations sociales ».

« Préventica est définitivement reconnu comme le lieu d’inspiration et de partage d’expériences en santé au travail. »

Favoriser l’accès des TPE-PME à la culture de la prévention

D’ailleurs, « la nouvelle loi pour la santé au travail [loi du 2 août 2021 - Voir encadré ci-dessous] vise à favoriser l’accélération de la culture de prévention en France », avait souligné Laurent Pietraszewski, alors secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail sous le gouvernement Castex, en inaugurant Préventica Paris fin 2021.

À l’époque, l’équipe Préventica s’était ainsi engagée à mettre en place un observatoire tout au long de l’année 2022 pour étudier l’évolution de la mise en place de cette loi dans les entreprises et « à en faire rapport régulier » auprès des pouvoirs publics. À Nantes, Joël Fourny, le président national de la Chambre des métiers et de l’artisanat, a de son côté souhaité mettre en exergue « l’urgence de ces sujets pour la compétitivité des petites entreprises ».

Marque-employeur

Sur la salon nantais, du 17 au 19 mai dernier, 152 ateliers pratiques et conférences se sont succédé pour débattre des grands enjeux de la santé au travail et de « son impact sur l’attractivité des entreprises ». Parmi les thèmes de prédilection ? Le débat animé par l’Aract Pays de la Loire (Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail) quant aux moyens de « faire rayonner les entreprises avec la marque-employeur », ou encore une table ronde organisée par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) et l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) sur les nouveaux outils de prévention adaptés aux petites entreprises.

Autant de conseils et de services que les enseignes EPIstes (EPI Center, France Sécurité, le groupe RG, Prolians, Securom) ont également dispensés sur leurs stands – notamment à destination des acteurs du BTP : une cible que les organisateurs du congrès-salon souhaitent adresser de plus en plus. Prochain rendez-vous Préventica à Lyon du 27 au 29 septembre 2022.

Prévention au travail • Ce que change (entre autres) la loi Santé au travail du 2 août 2021

Depuis le 1er avril 2022, les services de prévention et de santé au travail (SPST) se substituent aux services de santé au travail (SST). Avec des missions élargies : évaluation et prévention des risques professionnels, actions de promotion de la santé sur le lieu de travail, campagnes de vaccination et de dépistage, conseils en matière de conditions de télétravail, etc.

Depuis le 31 mars 2022, l’élaboration du document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP) ne relève plus de la compétence exclusive de l’employeur. Y sont associés les référents Santé au travail, les services de prévention et de santé au travail, ainsi que les membres du comité social et économique (CSE). Le DUERP doit être conservé durant au moins 40 ans.

Le législateur a introduit la création du passeport de prévention. En vigueur au 1er octobre 2022, ce document devra faire figurer toutes les formations suivies par le travailleur sur la santé et la sécurité.

La loi prévoit 5  jours minimum de formation en santé, sécurité et conditions de travail pour les membres du CSE. En cas de renouvellement de leur mandat, ils bénéficieront de trois jours.
 

Stéphane Vigliandi
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