Image
Pavé tok

Rector Lesage a un programme béton pour décarboner sa production

Grégoire Noble
Image
Côme Lesage, responsable marketing stratégique et digital de Rector Lesage.

Chez Rector Lesage, le département R&D ne chôme pas. Depuis la fin de 2020, il travaille à développer des recettes spécifiques dit "bas carbone" pour tous les types de produits en béton préfabriqué – prémurs et prédalles – site par site.

Partager sur

Responsable marketing stratégique et digital de la marque française, Côme Lesage rappelle que « selon le sourcing, les agrégats, le sable et même la dureté de l’eau, tout varie en fonction des régions. Et les outils de production sont également de générations différentes, avec par exemple de l’étuvage plus ou moins efficace ».

Ce programme concernera d’abord les 12 sites français de l’entreprise, poussé par l’arrivée de la RE 2020 et de ses exigences de faible impact des matériaux de la construction. « Mais notre démarche RSE comporte un axe de réduction du bilan carbone de nos activités. Les autres usines du groupe s’y mettront donc aussi », ajoute-t-il.

Corolaire de cette tendance ? Les produits bas carbone disposeront de leur propre fiche environnementale (FDES) d’ici à la fin de l’été, pour se dispenser des valeurs génériques. Car leur performance est bien meilleure que celle des produits standard : -20 kg CO2/m² pour les prémurs et -13 kg CO2/m² environ pour les prédalles, soit une réduction de 50 % de l’empreinte carbone.

« Ce gain carbone de 50 % est obtenu par la formulation du béton (35 %) et aussi par un sourcing plus vert des aciers (15 %) qui sont issus à 90 % de l’économie circulaire », nous confie Côme Lesage. Sans trahir de secret, le remplacement du ciment CEM I riche en clinker par du laitier Ecocem et davantage de liant, permet d’obtenir un produit moins carboné.

« La complexité, en usine, est d’obtenir la résistance à jeune âge de 15 MPa et la stabilité de la performance. Cela nécessite une grande précision à la fois dans le minutage et dans le contrôle de la température des étuves », nous précise le responsable.

Des changements qui auront un coût, puisque les investissements pour séparer les silos et ne pas mélanger béton classique et bas carbone, se monteront à 100 000 € par site. La gamme de prix des solutions décarbonées devrait donc se situer aux alentours de +10 à +15 % au m² par rapport au standard du marché.

Image
Image
Image
Grégoire Noble
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire