Starmat : un adhérant mosellan salué pour son exemplarité

Depuis l'automne 2015, Bercy part en croisade contre les mauvais payeurs. Le ministère de l'Économie n'avait d'ailleurs pas hésité à lancer une campagne de "name and shame". Mais, le 8 juin dernier, ce sont les « bons élèves » qui étaient à l'honneur... Moins d’un an et demi après avoir repris Silix TP & Environnement, son dirigeant François Behr (45 ans et ancien directeur d'exploitation chez Loxam) voit sa stratégie “maison” distinguée.

Aux côtés de l’industriel Terreal (matériaux de construction en terre cuite) qui a décroché un prix dans la catégorie ETI (entreprise de taille intermédiaire), le grossiste mosellan, lui, a obtenu la palme dans la classe PME.

Basé à Marange-Silvange (près de Thionville), cet hyperspécialiste du béton pour le BTP juge d’entrée de jeu que « le respect des délais de paiement est un enjeu primordial, mais – surtout ! – une réelle marque de respect envers nos fournisseurs ; alors que la filière des travaux publics reste toujours en proie à des difficultés économiques ».

Grâce à une dématérialisation de la comptabilité tous azimuts et à l’intégration informatique des achats, l’entreprise indépendante de vingt salariés a considérablement réduit entre autres ses niveaux de délais de paiement fournisseurs.

Afin de « payer nos fournisseurs en temps et en heure », François Behr et ses équipes proposent notamment le paiement comptant à réception des factures sous conditions. Dans le cadre des marchés publics, un système de paiement direct a aussi été déployé. « Pour soulager la trésorerie de nos clients, ce sont les collectivités qui peuvent être mises à contribution en nous réglant les marchandises sous conditions, même si les délais peuvent parfois être... un peu long ! », sourit François Behr.

Toute une série de process bien rodés a été instaurée depuis un an et demi. Reste que Silix TP & Entreprise s’appuie aussi sur des circuits de décision courts pour « fluidifier les relations intra-entreprise ». Par exemple, les binômes commerciaux (chargés d’affaires et vendeurs sédentaires) bénéficient d’une évidente marge de manœuvre dans leur activité quotidienne pour gérer les relations fournisseurs et clients.

Seule contrainte ? « Respecter, bien sûr, les objectifs de marges commerciales ! », convient François Behr. Installé à quelques jets de pierre de la frontière allemande, le dirigeant mosellan développe, en somme, un “esprit d’autogestion” inspiré des entreprises d'Outre-Rhin toutes proches.