L’isolation des radiers thermiques avec l’XPS, une solution d’avenir
Publié le 30/08/2023
Denis Gentile
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L’isolation des radiers avec l’XPS, une solution d’avenir
Boris Tedoldi, ingénieur structure, répond aux questions de Tokster sur l'isolation des radiers thermiques avec l'XPS. Une solution d'avenir qui permettrait de réduire de nombreux dommages que l'on constate sur les bâtiments, mais aussi permettre un gain de temps et des économies.
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Dans le panel des solutions traditionnelles de fondation, on distingue deux types de fondation superficielle:
les semelles filantes, type vide-sanitaire,
le radier
Le radier isolé thermiquement par l’extérieur est composé d’un radier béton placé sur un isolant qui supporte l’ensemble des charges de la structure.
La combinaison de l'isolation thermique et du radier permet de réaliser les deux opérations : isolation et fondation. Le radier du bâtiment est ainsi isolé en sous-face ce qui permet des économies de temps et de coût considérables.
L’isolation conjointe des radiers nécessite néanmoins un isolant capable de satisfaire toutes les contraintes d’où l’intérêt de l’XPS.
Son excellente résistance à la compression à laquelle vient s’ajouter une totale insensibilité à l’humidité en font le matériau idéal pour l’isolation des radiers béton porteurs tout aussi bien de maisons individuelles que de maisons à ossature bois, ou encore de bâtiments collectifs et tertiaires.
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Qu’en est-il dans les faits ?
Pour le savoir nous avons posé la question à Boris Tedoldi, ingénieur structure.
Dans le cas de supports argileux, de sites soumis à des problèmes sismiques, le principe permet-il de désolidariser le bâti du support et de répartir les charges de façon homogène pour éviter les risques de fissurations ?
« Un radier isolé s’impose dans des zones qui ont une structure de sol moyenne à faible. Or, il faut savoir qu’en France la moitié des sols sont en risque argileux et l’autre moitié en zone sismique et qui de surcroît parfois se recoupe comme dans le Jura, par exemple.
Pour l’argile, une solution peut être de purger l’argile jusqu’à une certaine profondeur pour reconstituer un fond de forme qui viendra soutenir le radier. »
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Qu’est-ce que ce type de radier apporte en plus comparativement à des fondations classiques ?
« L’intérêt majeur de ce système est au niveau de l’isolation. C’est le complément idéal d’une ITE. Le système assure une parfaite continuité à l’enveloppe thermique qui n’en sera que plus performante du fait de la suppression totale des ponts thermiques.
Par conséquent, l’intérêt majeur du radier isolé en XPS est avant tout thermique et non pas structurel. Soyons clair, face au risque sismique ou à des sols argileux les radiers isolants n’apportent aucun plus structurel face à des fondations classiques qui seraient parfaitement adaptées.
Néanmoins, si ce type de radiers est tout à fait utilisable par rapport aux risques sismiques, il est fortement recommandé de prendre l’avis d’un bureau d’études.
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Il est très performant au niveau thermique et s’il existe un risque sismique on peut l’utiliser tout en respectant la réglementation.
Il n’apportera pas une plus-value structurelle par rapport à des fondations classiques, mais il ne présentera pas non plus de handicap.
Il faut comprendre que par rapport à la problématique de la RE2020 et l’objectif de diminuer énormément nos émissions à effet de serre, le système a un intérêt majeur.
C’est vraiment l’avenir.
Aujourd’hui, on ne peut plus réaliser une enveloppe telle qu’il y a 20 ans. »
Quels sont les autres avantages des radiers isolés thermiquement ?
« L’un des autres avantages c’est que nous ne sommes pas handicapés avec un radier isolant par rapport aux bureaux de contrôle. Certains considèrent en effet que ce type de radier peut poser problème dans les zones sismiques du fait qu’ils sont « posés » sur un isolant. Or, l'XPS présente une densité suffisante, permettant de satisfaire toutes les contraintes de charges du bâtiment, pendant toute sa durée de vie.
De fait c’est un isolant parfaitement adapté à cette application. Ce qui est déjà très bien par rapport aux réticences qui existent dans la profession vis-à-vis du produit. Alors que c’est utilisé depuis de nombreuses années dans des pays limitrophes.
En outre, la mise en place permet d’éviter le creusement de bêches hors gel. Il suffit en effet de faire déborder l’isolant sur un peu plus d’un mètre de part et d’autre pour éviter des bêches hors gel, ce qui représente une économie d’environ 100 € du mètre linéaire et présente un gain de temps non négligeable. »
