Guerre des prix autour des déchets du BTP : Valdelia ne veut rien brader

L’éco-organisme Valdelia est agréé depuis 2013 sur les déchets d’ameublement non ménagers et depuis quelques semaines sur la catégorie 2 (non inertes) des déchets du bâtiment. Et déjà, la guerre des prix fait rage avec ses concurrents, dont Écomaison, qui annoncent des grilles tarifaires revues à la baisse pour séduire toujours plus de metteurs sur le marché. Mais Valdelia « refuse de s’adonner à cette course aux prix bas » en maintenant son barème initial. Car, selon l’éco-organisme, ses tarifs sont justes et seront stables pendant 2 ans, sans évolution drastique une fois que le metteur sur le marché a adhéré.

Dans une campagne de communication « militante », Valdelia répond à ses concurrents directs en interpellant les acteurs de la filière : « Et si on parlait environnement plutôt qu’argent ? », « Pour nous, être plus cher, c’est être conscient de l’urgence environnementale, et vous ? ». Pour l’éco-organisme, il est nécessaire de maintenir un certain montant d’écocontribution pour « créer une filière à haute valeur ajoutée, tournée vers l’économie circulaire ». Il explique donc pourquoi il fait le choix de ce modèle aux tarifs plus élevés, sans brader son service. Rappelons que les volumes gérés par Valdelia sont de l’ordre de quelques dizaines de milliers de tonnes par an (62 000 en 2020) contre plusieurs centaines de milliers de tonnes pour Écomaison, et zéro pour Écominéro et Valobat qui sont des créations ex nihilo.

Les messages de la campagne Valdelia sont à retrouver sur les réseaux sociaux (LinkedIn et Twitter) mais seront également scandés lors de la 3^e tournée nationale de l’éco-organisme, qui passera par Nantes, Toulouse, Paris, Nancy et Lyon, et où les fabricants et distributeurs pourront poser directement leurs questions à l’éco-organisme « engagé ».