Marché Immobilier 2024-2025 : l'amorce d’une prochaine reprise
L’année 2024 présente deux phases bien distinctes. Une première partie de l’année dégradée dans le sillage de 2023, et une seconde moitié sur laquelle des signaux positifs laissent entrevoir une possible reprise, selon l’étude publiée par Stat’Ici, la cellule statistique du portail d’annonces immobilières de Bien ‘Ici.
Après 18 mois au ralenti, le marché est-il en train de se réveiller ? Baisse des taux d’intérêt et stabilisation de l’inflation pourraient en effet redonner des couleurs au marché dans les prochains mois, selon Bien’Ici, l’un des principaux portails d’annonces immobilières. Mais en attendant, à l’heure du bilan 2024, les chiffres restent mauvais, en particulier ceux des transactions dans le neuf. L’offre de programmes a ainsi reculé de 5% entre 2023 et 2024, tandis que les prix au m² ont, eux, augmenté de 3% en lien avec la hausse des coûts de construction et des matériaux. Parallèlement, toujours sur le neuf, le volume de contacts sur les annonces a chuté de 20 % après un plongeon de -44% entre 2022 et 2023.
Ventes : l’offre et la demande à -5%
Tous types de bien confondus, le nombre de transactions a encore diminué passant de plus de 900 000 en 2023 à 780 000 en 2024, selon les Notaires de France. Si la demande de biens à vendre est en baisse depuis le 2ème semestre 2022, fin 2024, Stat’Ici constate un petit regain et avance le chiffre de 34% de Français qui « souhaitent concrétiser un projet immobilier en 2025. En corrélation avec ce signal positif, la baisse de l’offre, mais qui concerne avant tout les appartements. La part des maisons à vendre, elle, augmente encore.
Marché locatif : les effets du blocage
Avec +7,4%, le niveau de tension entre offre et demande, reste élevé. Le nombre de logements en location a encore diminué de -6%, les locataires ne parvenant plus à accéder à la propriété. Ce « bouchon locatif » aggrave ainsi la crise immobilière, en particulier celle des acteurs de la promotion immobilière en mal de primo-accédants. Néanmoins, note l’étude, la demande de logements neufs reste « latente », en particulier en Ile-de-France et dans la majorité des grandes agglomérations.
Et la première vague de détente des taux d’intérêts a pu montrer ses premiers effets à partir du printemps dernier dans les résultats des transactions dans l’ancien. Certes encore timides, ils permettent à Bien’Ici de tabler sur une première embellie dès ce premier semestre. « Les taux moyens de crédit immobilier devraient approcher de 3% en ce début d’année, de quoi relancer la demande et les transactions. Un gain sur la primo-accession tant attendu aussi sur les effets de bords du marché locatif, avec un retour de l’offre de biens à louer à prévoir aussi à partir de juin », pronostique l’étude dans sa conclusion.