La moitié des entreprises de la construction ont recours à la sous-traitance

Grégoire Noble
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chantier sous-traitance

Qu'elle soit commanditaire ou exécutrice, il est rare pour une entreprise de construction de ne pas être concernée par la sous-traitance. L'Insee donne toute l'étendue du phénomène avec des chiffres de 2021 : le secteur est le plus concerné par cette pratique, plus que l'industrie ou le commerce. Zoom.

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La sous-traitance (parfois en cascade) est une pratique extrêmement répandue dans le secteur de la construction. Près de la moitié (46,8 %) des entreprises françaises y avaient recours en 2021, selon les chiffres révélés par l’Insee au mois de février, beaucoup plus que dans l’industrie, le commerce ou les services. La part du montant de sous-traitance confiée est de 17 % en moyenne. L’Institut des statistiques note : « La sous-traitance de capacité est particulièrement utilisée dans la construction : 28 % des entreprises de ce secteur y font appel ». Une large majorité de chefs d’entreprises (60 %) estiment en effet que cela « permet d’accroître le volume de production ». Elles sont également nombreuses (35 %) à faire appel à la sous-traitance de spécialité (c’est-à-dire confier une tâche à un spécialiste qui dispose de compétences et de matériels adaptés aux besoins parce que le commanditaire ne souhaite pas s’en doter). En revanche, le taux de recours à de la sous-traitance internationale est le plus faible dans le BTP : il est de moins de 2 %, moitié moins que la moyenne d’ensemble de l’économie.

Quatre entreprises sur dix restent totalement en dehors

Dans le secteur de la construction, le taux d’entreprises qui réalisent de la sous-traitance est aussi le plus élevé : 34,8 % se voient confier des travaux. Encore une fois, cette proportion est bien supérieure à celles rencontrées dans l’industrie, le commerce ou les services. « La part du montant de sous-traitance reçue est de 11,6 % », précise l’Insee. La note ajoute : « Dans la construction, deux entreprises sur dix sont à la fois donneuses et preneuses d’ordre. Et seules quatre sur dix sont en dehors de toute chaîne (ni preneuses, ni donneuses d’ordre) ». En résumé, sur 100 sociétés du BTP, 14 sont sous-traitantes exclusives, 21 sont à la fois sous-traitantes et donneuses d’ordre, 26 sont exclusivement commanditaires, et 39 sont parfaitement indépendantes.

Grégoire Noble
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