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[Table ronde] L’économie circulaire déjà bien ancrée dans les métiers du Quofi

Stéphane Vigliandi
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Vis et chevilles.

 Dérèglement climatique, érosion de la biodiversité, accumulation de déchets, appauvrissement des milieux naturels notamment… Les dommages directs et collatéraux causés à l’environnement nous obligent tous à revoir le modèle économique du « toujours plus ».

 En France et à l’échelle de l’Union européenne, les États-membres ont d’ores et déjà mis en place tout un arsenal réglementaire pour inciter, voire obligés les secteurs public et privé à entre dans “la” logique d’une économie circulaire.

 La rédaction de Zepros Quo convie mi-novembre fournisseurs, distributeurs et fédérations professionnelles de la filière Quofi (quincaillerie, outillage, fournitures industrielles, EPI…) à débattre sur ces dossiers d’actualité parfois... brûlants.

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Économie circulaire : l’expression est désormais bien ancrée dans le quotidien de toute la chaîne de valeur au sein de la filière du Bâtiment. Sortir de la logique du “produire-consommer-jeter” ! C’est, bien sûr, un immense pas pour la planète en vue d’atténuer les effets liés au dérèglement climatique. Mais également − à n’en pas douter − un pas encore plus grand à franchir pour les entreprises et les consommateurs finaux.

En organisant le mardi 14 novembre prochain à Paris une première table ronde sur le sujet, la rédaction de Zepros Quo a souhaité mettre en avant les démarches à l’œuvre depuis quelques années tant chez les marques et les fournisseurs que chez les acteurs de la distribution professionnelle.

En s’engageant dans cette boucle vertueuse, les professionnels des métiers du Quofi invitent également leurs clients BtoB (artisans, entreprises générales, majors, collectivités locales…) à adopter de nouveaux modes de consommation et de construire.

Avec, en fil rouge, la volonté de découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources naturelles. Instaurer, à l’échelle des territoires, une véritable économie circulaire − économe et respectueuse des ressources, du climat, mais aussi des femmes et des hommes − ne se décrète pas simplement en interne. Il s’agit d’une “oeuvre” collective et collaborative.

Les 3 thématiques abordés lors de cette table ronde
 Comment a évolué la stratégie des acteurs de la filière Quofi ?
 Quels sont les impacts sur les process industriels et de distribution ?
 Quels sont les dispositifs mis en œuvre en termes de réparabilité, de réemploi, de recyclabilité, de gestion des produits en fin de vie ?

Sept leviers d’action

En France, la transition des business-models vers une économie circulaire est aujourd’hui reconnue officiellement comme l’un des objectifs de la transition − ou plutôt la transformation ! − énergétique et écologique. Et comme l’un des engagements du développement durable. Selon le ministère de la Transition écologique, « elle implique de progresser dans plusieurs domaines  » : un approvisionnement durable avec la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux des ressources utilisées ; l’écoconception des produits sur l’ensemble de leur cycle de vie d’un produit en les intégrer dès la phase de conception ; l’écologie industrielle et territoriale en créant des synergies et en mutualisant les flux de matières, d’énergie, d’eau, les infrastructures, les biens ou encore les services ; l’économie de la fonctionnalité où l’usage est privilégier par rapport à la possession (par exemple, vendre un service plutôt qu’un bien) ; une consommation dite “responsable” − c’est-à-dire la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit dans les choix d’achat, par les acteurs publics comme privés ; l’allongement de la durée d’usage (recours à la location, à la réparation, aux équipements de seconde main dans le cadre du réemploi) ; enfin l’amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des produits en fin de vie et des déchets quels qu’ils soient.

Loi Agec, réemploi et réparabilité

Outre des process industriels certifiés ISO 14001*, les fabricants ont d’ailleurs déjà commencé à intensifier leurs actions en faveur du réemploi et du recyclage − dans l’outillage électroportatif, les batteries, les EPI. Ce sont là autant de points de vigilance auxquels le grand public comme les professionnels sont de plus en plus sensibles.

Dans de nombreux univers de la grande consommation (électroménager, téléphonie mobile, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon électrique dans un premier temps), la notion d’indice de réparabilité a été instaurée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire de 2020 (dite “loi Agec”).

Exit la logique d’obsolescence programmée ! Cette notion de réparabilité est intégrée d’assez longue date chez les fabricants. Grâce au SAV des marques, la disponibilité des pièces détachées et de rechange peut être garantie jusqu’à dix ans.
* Système de management environnemental.

Économie circulaire et recyclage

Là aussi, c’est une philosophie et une logique déjà ancrées dans la filière du Quofi. Avec, tout d’abord, le recyclage et la valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques [la D3E pour les déchets professionnels dès la mi-2005, puis fin 2006 pour les déchets ménagers]. Au-delà de l’entrée en vigueur de la REP Bâtiment (dite REP PMCB), une autre filière REP va être mise en œuvre pour les articles de bricolage et de jardinage.

Au-delà des obligations réglementaires en cours et à venir, l’économie circulaire oblige à répondre aux attentes des clients. À travers cette table ronde, le souhait de la rédaction de Zepros Quo est de pouvoir nourrir des échanges ouverts entre fabricants et distributeurs sur la logique de “boucle fermée”.

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Infographie "Economie circulaire".

Le management des projets d’économie circulaire

En octobre 2018, l’Afnor a publié la norme XP X30-901 relative la mise en place d’un système de management de projet d’économie circulaire avec les exigences et des lignes directrices. Cette norme s’adresse à tous types d’entreprises quelle que soit leur taille ou leur nature.

Selon l’Afnor, ce document « définit les termes, principes, pratiques, et spécifie des exigences et recommandations relatives au système de management de projet d'économie circulaire. Il permet de promouvoir une compréhension commune du sujet ».

Ce sont là autant de lignes directrices en vue de mettre en œuvre un outil de management de projet. Mais en aucun cas, il s’agit « de coter ou de comparer des entreprise et les organismes es entre eux », prévient l’Afnor.

Stéphane Vigliandi
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