Coverguard, un “safety designer” en mode RSE

Stéphane Vigliandi
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Pascal Gervais - Nouveau DG de Coverguard

Achats responsables, économie circulaire, logistique et cobots, développement… : Pascal Gervais, le nouveau directeur général du fabricant rhônalpin, déroule sa feuille de route pour la rédaction de Zepros Quo.

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Du changement dans la continuité ! Promu directeur général du groupe français au printemps, Pascal Gervais confie sa volonté de « poursuivre tous les chantiers engagés par mon prédécesseur Brice de la Morandière tout en renforçant la place de Coverguard* sur ses marchés ».

Pour y parvenir, l’ex-directeur marketing et développement du fabricant depuis 2017 s’appuie sur trois principaux leviers : accélérer la différenciation produits, optimiser encore la supply chain, mais aussi faire monter en puissance la politique RSE.
* Depuis 2016, le fonds d’investissement familial Dentressangle détient le capital de Coverguard.

Croissance externe

Figurant parmi les acteurs historiques sur le marché des gants et chaussures de sécurité, l’équipementier conçoit et fabrique aujourd’hui une offre à 360° (gants, chaussures, vêtements de travail, protection de la tête, EPI antichute…). Pour renforcer ses positions dans l’univers du gant, la société basée dans l’Ain avait repris fin 2020 Safety-INXS : l’un des leaders chinois dans les gants de protection sans fil.

Autre récent rachat : le rhônalpin Weltek, un spécialiste des casques de soudage et à ventilation assistée. Sur un marché devenu très concurrentiel, « cette intégration nous permet d’accélérer encore notre différenciation produits tout en affirmant notre stratégie et notre volonté d’être “safety designer” [concepteur pour la sécurité, ndlr]. La différenciation impose aussi d’être performant sur toute la chaîne de valeur avec un bon rapport qualité-prix », argumente Pascal Gervais.

65 %
C’est à peu près la part du chiffre d'affaires que Coverguard réalisé avec les gants et chaussures.

Boby, le robot

Pilier de cette ambition ? Au nord de Lyon, Coverguard vient de lancer le chantier de son nouveau siège social (1 500 m²) et de 15 000 m² d’entrepôts logistiques qui seront neutres en carbone. « Notre marque n’est vendue qu’en négoce (généraliste, multispécialiste, TP) auprès d’enseignes intégrées et d’acteurs régionaux. Nous affichons un taux de service de 97 %. Mais face à l’essor galopant de l’e-commerce, l’optimisation de la supply chain doit nous permettre de gagner encore en productivité », argumente le DG.

Au printemps 2023, les nouveaux bâtiments logistiques pourront accueillir près de six mois de stock et livrer 1 200 modèles et leurs quelque 5 500 références. « Notre promesse client pour être au plus proches de nos marchés est de livrer en moins de 24 heures sur 80 % du territoire français pour toute commande passée avec 11 h 00 », rappelle Pascal Gervais.

Grâce entre autres à la future zone de stockage automatisée, Coverguard pourra lisser les pics d’activité saisonniers. Et en vue de traiter toujours plus de préparations à la pièce (près de 50 % de l’activité logistique), il va se doter de huit Boby : des robots intelligents pilotés par wifi. Une manière d’absorber “l’effet Amazon”.

Coverguard se dote de robots intelligents pilotés par wifi : une manière d’absorber “l’effet Amazon”.

Des ACV simplifiées

En matière de RSE, le groupe s’est lancé dans une démarche globale depuis trois ans. Après avoir décroché le bronze en 2020 et l’argent en 2021, il vient d’être noté “Gold” cette année par le tiers indépendant ÉcoVadis. Une chargée de RSE a d’ailleurs été recrutée en juin.

« Après avoir axé nos réflexions d’abord sur l’entreprise en matière de performances environnementales, Coverguard se focalise depuis l’an passé sur les aspects liés aux produits en s’appuyant sur notre politique d’achats responsables », détaille Pascal Gervais.

Aujourd’hui, le fabricant dispose d’une data base « conséquente » pour évaluer les impacts environnementaux, économiques et juridiques quel que soit l’EPI. « Toutes ces données définissent nos critères liés à l’économie circulaire. Les premières fiches ACV [analyse du cycle de vie] doivent être publiées au cours de l’automne pour renseigner nos partenaires distributeurs et leurs clients », confie le ainsi dirigeant. Sans doute une façon de justifier – encore plus – la couleur verte du logo Coverguard ! 

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Veste Coverguard.

Écoconception • Des EPI biosourcés

S’il lance tous les ans plus d’une centaine de nouveautés, Coverguard s’attache à développer des collections écoresponsables. Il utilise entre autres des technologies intégrant des matières naturelles : amidon de maïs, graphène, particules de roches volcaniques… La démarche répond aussi aux demandes des clients du BTP entre autres dont les appels d’offres ont intégré la dimension environnementale.

Stéphane Vigliandi
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