Bardages et vêtures isolées, un petit creux avant la reprise

Grégoire Noble
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ITE vêture façade

Le SNBVI révèle les chiffres de 2022 pour le marché français de l’ITE en filière sèche : si les surfaces réalisées diminuent, le chiffre d’affaires augmente, grâce à des prix en hausse. L’entretien-rénovation devrait continuer à porter l’activité, sans faire exploser la demande toutefois.

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L’isolation thermique par l’extérieur peut se faire sous enduit ou en filière sèche. Cette dernière branche, représentée par le SNBVI (*), a diligenté une enquête pour mieux connaître son propre marché. Il ressort qu’en 2022, le chiffre d’affaires du secteur a bien progressé (+9,6 %), surtout du côté des accessoires permettant la mise en œuvre de ces solutions (+13 %), mais dans le même temps, les surfaces réalisées en façade ont diminué (-4 %). À noter qu’aucun montant en M€ n’est communiqué dans cette enquête. Le syndicat explique : « Cette distorsion entre volume et CA des parements illustre parfaitement la situation actuelle que l’on constate au quotidien : construire, entretenir, rénover, coûte plus cher aujourd’hui ». À la première hausse du coût des matières premières est venue s’ajouter celle des énergies et du transport.

Cette tendance à la hausse vertigineuse des prix porte un coup d’arrêt au marché de la construction, devenue inabordable pour beaucoup de Français. « Les investissements, plus particulièrement dans le neuf, se voient reportés voire annulés. Lorsqu’il ne peuvent pas être reportés, on assiste parfois à un changement de nature du parement ou de système constructif (…) pour maîtriser le budget ». Les débouchés les plus importants de l’ITE en filière sèche se sont taris, comme le logement collectif neuf et les commerces (environ -7,5 %) ainsi que les bâtiments industriels (-33 % !). Seule la rénovation a tiré son épingle du jeu (+2 %).

Isoler avant d'envisager changer le chauffage

Alors qu’espérer pour 2023 ? Le SNBVI se montre résolument optimiste, avec une reprise de l’activité tant en volume (+7,7 %) qu’en volumes (+9 %). La raison ? Une hausse des autorisations sur les secteurs d’activités utilisant de l’ITE en filière sèche depuis la fin de 2022 et qui devrait se traduire par des mises en chantier dans les mois qui viennent. Mais, pour sécuriser sa position, le syndicat sollicite également des actions gouvernementales pour « massifier et orienter les aides en priorisant des travaux d’isolation des murs et des couvertures » avant même d’envisager d’autres opérations comme le remplacement des systèmes de chauffage par exemple. Ou comment tenter de récupérer l'initiative après l'offensive réussie des PAC...

(*) SNBVI : Syndicat national des bardages et vêtures isolées dont les adhérents comptent Arcelor Mittal, VMZinc, Wienerberger ou Etanco.

Grégoire Noble
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