K-Line : une 7e usine et un vaste plan de recrutements à la clef
Sur un marché du Bâtiment qui reste porteur, la filiale du groupe Liébot vient d’annoncer vouloir embaucher plus de 120 nouveaux collaborateurs cette année. Et prévoit 250 postes supplémentaires dès 2023… malgré un contexte toujours très tendu sur le front de l’emploi. Cette seconde vague s’effectuera dans le cadre du démarrage de sa 7e usine en France.
Pluie de petites annonces pour des recrutements en masse ! En dévoilant, ce 9 février, sa stratégie et son plan de développement 2022, le spécialiste des menuiseries en aluminium n’aura pas été avare de chiffres. À la clef : « 120 postes à pourvoir immédiatement et 250 supplémentaires à partir de la fin 2022 », a indiqué la direction de l’industriel vendéen qui est implanté dans des bassins d’emploi où la pénurie de main d’œuvre est très prégnante et le taux de chômage à seulement 4 %.
Après avoir embauché 169 collaborateurs l’an passé pour accompagner sa croissance (le CA a progressé de « près de 20 % » vs 2020, à 428 M€), la filiale du groupe Liébot lance une nouvelle salve de recrutements qui s’effectuera en deux campagnes. La première vague de 120 postes concerne les cinq sites de production implantés dans son fief vendéen aux Herbiers (100 postes), ainsi que vingt créations pour son unité de Saint-Vulbas, dans l’Ain.
En dépit d’une conjoncture qui demeure compliquée (crise sanitaire, envolée des prix et pénuries de matières premières), « nous connaissons une belle dynamique sur tous nos marchés – la maison neuve, la rénovation –, mais aussi un fort développement dans le collectif et l’activité tertiaire [avec la nouvelle gamme K-Line City] », argumente Olivier de Longeaux, le directeur général de K-Line depuis janvier 2021, pour expliquer ces recrutements « massifs ».
Pilotes de machine sur les lignes de production, opérateurs logistiques, caristes, techniciens de maintenance, managers de production, etc. : les besoins de main d’œuvre sont importants dans l’ETI qui emploie actuellement 1 744 personnes.
« Nous allons concentrer nos recherches sur les villes alentours, notamment en dehors de la communauté de communes des Herbiers afin de ne pas créer une tension supplémentaire dans un bassin d’emploi déjà très tendu avec 4 % de chômage. »
Olivier de Longeaux, directeur général de K.Line
En écho à un segment tertiaire... prometteur
Le second appel à candidatures, lui, est programmé à partir de la fin de l'année. Au total, 250 emplois supplémentaires seront à pouvoir pour accompagner le démarrage opérationnel de la septième usine que K-Line devrait ouvrir en septembre 2023 – après deux ans de chantier.
Ce nouvel atelier des Herbiers (23 500 m²) se concentrera sur la production de la gamme K-Line City dédiée au marché tertiaire. D’ailleurs, l’usine sera baptisée “City” pour fabriquer des fenêtres à frappe, portes grand trafic, bandes horizontales et verticales, ainsi que des ensembles composés.
« Les produits tertiaires sont difficilement robotisables. Cet atelier sera très flexible avec une diversité importante de produits », prévient Olivier de Longeaux. Supérieur à 20 M€, l’investissement se justifie par « les perspectives énormes sur ce segment », ajoute le dirigeant.
En attendant, dans son bastion vendéen, la DRH du menuisier industriel regarde du coup un peu plus loin pour recevoir des candidatures – dans un rayon de 40 km autour du siège social des Herbiers ; une zone qui inclut les bassins de Cholet (Maine-et-Loire), Bressuire (Deux-Sèvres) et Chantonnay (Vendée).
Le déficit de logements aux Herbiers pour les salariés venant de plus loin pourrait aussi constituer un obstacle à ce plan de recrutements. Et génère déjà des interrogations. « Il faudra peut-être se poser des questions sur où investir à l’avenir », confie Olivier de Longeaux. Également en recherche de main d’œuvre, Wibaie (ex-CAIB et filiale aussi du groupe Liébot) n’est pas directement concerné par cette campagne de recrutements. Thierry Goussin (correspondant régional, Pays de la Loire), avec S. V.