[RSE] Le groupe V33 en vitesse de “3 R”

Achats responsables, process industriels, ancrage local conforté dans ses territoires, logistique plus éco-responsable, gestion RH « bienveillante »… En vue d’être “À la mesure de votre audace”, sa base-line, et d’“Embellir votre avenir”, l’intitulé de sa feuille de route RSE, le groupe jurassien (250 M€ de chiffre d’affaires) actionne d’assez longue date déjà trois leviers « fondamentaux » pour tendre vers une économie circulaire « moins émettrice de CO₂ ».

Avec ce leitmotiv : « Réduire, réutiliser et recycler » − la démarche des “3 R” que la société jurassienne a déployée. À la tête de l’entreprise familiale, Marie de Grivel a d’ailleurs pour habitude de dire que « chez V33, la responsabilité est inscrite au cœur de notre ADN. Elle donne de la force à notre raison d’être et nous engage auprès de publics et de sujets qui nous sont chers ». En moyenne, l’ETI de 750 salariés fabrique 40 000 tonnes de produits par an et en conditionne 3 000 tonnes chaque mois (toutes catégories confondues).

Parmi les chiffres clés issus de son dernier rapport RSE, elle se félicite d’aligner 90 % de ses produits en phase aqueuse classés A et A+, « zéro rejet dans l’eau au niveau des process industriels », pas moins de 70 % de références utilisant des matières éligibles à l’Écolabel, une visée à 80 % de fournisseurs signataires de la charte d’achats éthique du groupe d’ici à la fin 2023;

Mais aussi 84 % d’emballages intégrant plus d’un tiers de matières recyclées ou encore un index d’égalité professionnel hommes-femmes de… 98 sur 100. En outre, depuis 2018, V33 est entré dans la boucle de la charte Fret 21 qui vise à mettre en œuvre un transport écoresponsable en impliquant ses fournisseurs logistiques dans cette démarche de réduction des gaz à effet de serre.

Pour qu’elle soit « plus performante », la stratégie RSE a été structurée au niveau du groupe qui célèbrera ses 70 ans en 2027, puis déclinée et portée par ses cinq marques : Cecil Professionnel et Plastor pour le marché BtoB ; V33, Libéron et Hypnotik pour les segments grand public.

Dans son laboratoire R&D installé au siège social du groupe situé à Domblans (Jura), une trentaine d’ingénieurs et techniciens travaillent à « mettre en œuvre une conception plus responsable des produits », indique l’industriel. Dans son viseur ? Rien qu’en 2024, il prévoit que 10 % des ventes (en valeur) seront issues de produits biosourcés en agissant sur ses formulations et les packagings.

Par exemple, la marque Plastor a récemment lancé PUR-T Wood : un saturateur à base d’huiles végétales et de résines modifiées biosourcées. Avec sa politique des “3 R”, l’industriel entend ainsi « agir pour favoriser la transition vers un modèle qui fait des déchets d’aujourd’hui les ressources de demain ». Le groupe est d’ailleurs l’un des quarante-sept actionnaires de l’éco-organisme ÉcoDDS.