La filière de l’éclairage tire la sonnette d’alarme
Les fabricants du Syndicat de l'éclairage sont confrontés à une hausse imprévisible et massive sur la plupart des composantes de leurs coûts de revient. Les premières conséquences sont l’indexation des prix et la réduction de la durée de validité des offres.
Le Premier ministre Jean Castex a publié le 30 mars dernier une circulaire relative à l’exécution des contrats de la commande publique dans le contexte actuel de hausse des prix de certaines matières premières. Cette circulaire insiste sur l’imprévisibilité de l’environnement économique ; elle vise à sensibiliser à nouveau les acheteurs publics au contexte difficile que traversent les entreprises, et à veiller à accéder aux demandes d’aménagement des contrats afin de ne pas mettre en danger leur pérennité, leurs emplois, le service public. Il y est précisé comment appliquer la théorie de l’imprévision aux contrats administratifs. Le gel des pénalités contractuelles dans l'exécution des contrats, et l’insertion d'une clause de révision des prix dans tous les contrats à venir font également partie des recommandations importantes de cette circulaire, qui conclue sur l’extension de l’imprévision aux contrats privés.
Un rythme de révision des tarifs raccourci
Lors d’une communication en février, Le Syndicat de l’éclairage avait alerté sur les conséquences de ces difficultés d’approvisionnement sur les délais et les prix. « Ce contexte de tensions se poursuit sans perspective d’amélioration en 2022. L’application du modèle de formule de révision des prix du syndicat à fin février montre une hausse de 3 à 5 % depuis décembre 2021 », détaille le syndicat dans un communiqué paru le 7 avril. Face à ces circonstances exceptionnelles, la profession appelle l’ensemble de la filière à des efforts de compréhension et de solidarité. « La plupart des fabricants, particulièrement touchés par cette inflation, doivent adopter un rythme de révision de leurs tarifs plus fréquent que par le passé. Il en est de même pour la durée de validité des offres de prix, qui tend à se raccourcir considérablement. Il n’est en effet pas soutenable pour les entreprises de notre secteur de s’engager au-delà d’un très court terme », alerte le syndicat.