Lébénoïd désormais en pleine lumière

Jérémy Becam
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Lébénoïd

Six ans après avoir quitté le groupe ABB, Lébénoïd continue de prendre son envol et ambitionne désormais de un acteur majeur sur le marché européen de l’éclairage fonctionnel. Pour y parvenir, l'entreprise lyonnaise mise sur la croissance externe et sur l'industrialisation de ses gammes. 

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Créé en 1922 en région lyonnaise à Villeurbanne, Lébénoïd est un fabricant spécialisé dans l’éclairage fonctionnel et des produits de connexion électrique. « Lébénoïd est un fabricant et non un revendeur. L’entreprise dispose de ses propres usines en France et au Maghreb lui permettant de fabriquer certaines de ses gammes. Ces dernières s’adressent essentiellement aux professionnels de l’électricité au travers des négoces spécialisés », détaille Christophe Bayol, directeur général de l’entreprise lyonnaise.

En plus de 100 ans d’existence, Lébénoïd a connu de nombreux changements. En 2001, la marque est rachetée par Entrelec (Villeurbanne), elle-même rachetée par le groupe ABB. En 2017 Lébénoïd prend son indépendance et en 2018, Sylvain Palombo et Christophe Bayol en prennent la direction au travers d’une holding. Cinq ans plus tard, le chiffre d’affaires a doublé pour atteindre 31 millions d’euros avec presque 2 500 références produits et 120 salariés. « Avec la sortie du groupe ABB, l’entreprise a connu des changements logistiques, informatiques et stratégiques. Elle a fait le choix de croître pour adresser de nouveaux marchés et de nouveaux territoires », précise le dirigeant de Lébénoïd.

En ce sens, l’entreprise, via sa holding Lighting Développement, a racheté Integratech en 2021 puis Sunlux en 2022, respectivement fabricant de luminaires belge et fabricant auvergnat de luminaires fonctionnels spécialisés sur le marché du retail et du commerce. « Notre chiffre d’affaires a ainsi connu une forte augmentation grâce à ces croissances externes même si l’activité est plus mesurée avec une évolution positive pour l’année 2022. Les volumes sont en contraction. 2022 a été une année de transition pour Lébénoïd qui commence à voir les bénéfices apportées par les nouvelles marques et
les nouveaux produits. C’est de bonne augure pour les années à venir
», souligne Christophe Bayol.

Devenir un grand groupe européen de l’éclairage fonctionnel

En effet, l’acquisition d’Integratech et Sunlux a ouvert de nouvelles perspectives à Lébénoïd. Historiquement, les produits du fabricant se destinaient davantage au logement collectif et au logement collectif social. « L’objectif est de sortir de ce marché de niche pour adresser l’ensemble des marchés en capacité de recevoir de l’éclairage fonctionnel : le tertiaire, le sportif, l’industriel, l’outdoor ou encore les bâtiment de santé. Pour l’avenir, l’objectif est de créer un grand groupe européen de l’éclairage fonctionnel », annonce le directeur général de l’entreprise lyonnaise. De nouvelles acquisitions pourraient également permettre à Lébénoïd de se renforcer sur d’autres territoires géographiques, la marque étant majoritairement présente en France et au Benelux.

Au niveau des produits, l’année 2022 a été notamment marquée par l’intégration de l’offre Integratech sur le marché français soit plus de 1 500 références et Lébénoïd va lancer, durant le deuxième trimestre de 2023, des produits communicants avec un écosystème basé autour de cette communication. Ils seront accompagnés d’une partie software et de services associés pour les utilisateurs.

L’autre dossier pour 2023 est d’industrialiser ou de réindustrialiser certains produits quand cela est possible. possible. « En quittant le groupe ABB, Lébénoïd a retrouvé la réactivité et la rapidité de décision d’une PME. Certains de nos produits sont déjà ‘Made in France’ mais l’entreprise veut aller plus loin. Certaines gammes existantes fabriquées à l’étranger sont en cours d’étude pour être réindustrialiser en France cette année. Notre ambition est de poursuivre cette aventure industrielle et de maitriser l’ensemble de la chaine de valeur », annonce Christophe Bayol. Lébénoïd vient par ailleurs d’intégrer une nouvelle machine CMS pour fabriquer en interne ses cartes électroniques présentes dans les drivers et les platines LED de ses luminaires. luminaires. 

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Jérémy Becam
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