[Smart office] Quand le smartphone devient la clé du contrôle d’accès

À Barcelone fin mai 2022, l’ISE, la grand’messe européenne dédiée aux intégrateurs de systèmes de gestion intelligente des bâtiments (bureaux, ERP…), l’heure était aux solutions dotées de performances toujours plus impressionnantes et à des tarifs désormais assez accessibles.

Spécialiste des systèmes de contrôle d’accès et de communication, la société 2N y exposait, tout comme elle était à nouveau présente au salon parisien Expoprotection 2022 à Paris mi-novembre. En 2021, elle avait d’ailleurs lancé sa WaveKey : une technologie d’accès via le téléphone mobile présentée alors comme étant « la plus rapide du marché avec une fiabilité inégalée et une sécurité absolue ».

Dans un rapport relatif aux projets de smart office* (bureaux intelligents), cette filiale du suédois Axis depuis mai 2016 passe en revue les moteurs de croissance (unités de contrôle IP, accès Bluetooth nouvelle génération…) à destination des acteurs du smart building : gestionnaires, investisseurs, exploitants, installateurs et professionnels de la sécurité.

Les principaux enseignements du rapport mettent en évidence que plus de quatre employés de bureau sur dix s’accordent à dire que leur smartphone constitue désormais le moyen privilégié pour stocker leurs identifiants d’accès.
* “Évolution des systèmes de contrôle d'accès : un guide pour les projets smart office”.

De même, l’utilisation de lecteurs avec contrôleurs d’accès intégrés devrait augmenter de plus de 50 % d’ici à 2024. À noter qu’à l’échelle internationale, la majorité des entreprises avaient déjà anticipé une augmentation de près de 40 % de leurs dépenses en cybersécurité au cours de l’année 2020.

Alors que la tendance est de plus en plus à l’aménagement d’espaces de travail hybrides, le rapport examine également les principales évolutions en matière de contrôle d’accès intelligent des bâtiments qui s’articulent autour de trois grands courants.

Primo, la migration des cartes RFID existantes vers des systèmes d’accès Bluetooth de nouvelle génération. Secundo, les facteurs clés pour l’implémentation d’une couverture mobile dans le bâtiment, ainsi qu’une check-list en matière de cybersécurité. Tertio, la demande croissante en solutions IP pour le contrôle d’accès avec des systèmes distincts de sécurité physique et de caméras de surveillance.

Fin octobre dernier, sur France Inter, Guillaume Poupard, le patron de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme dans le cadre de la 22^e édition des Assises de la cybersécurité, à Monaco. Rançongiciels, vols de donnés et intrusion dans les systèmes informatiques : face à l’explosion des actes de malveillance, il a estimé que « la météo n’est pas très bonne objectivement ! ».