Aquibat veut se réinventer

C’est un des principaux salons régionaux de la filière bâtiment qui a connu quelques vicissitudes ces dernières années. D’ailleurs, Delphine Demade, la directrice du salon Aquibat (racheté début 2017) ne s’en cache pas, « toutes les études d’exposants et de visiteurs ont montré le réel décalage entre la promesse et les attentes, ce qui a conduit à une totale remise en question de la proposition faite jusqu’à présent. L’image de business immédiat du salon des années 2000 a vécu. Il était grand temps de faire table rase du passé et d’explorer de nouvelles pistes pour faire évoluer le format de ce salon ».Pour cela, plusieurs groupes de travail ont été créés pour réaliser un grand audit de la situation actuelle et poser ainsi un diagnostic en toute transparence. Pour cela, point de politiquement correct. Il fallait tout mettre sur la table : les points positifs et surtout ceux qui l’étaient moins afin que la seconde chance soit la bonne. Ainsi, la reconstruction se fera dans le temps et avec l’aide de chaque acteur.

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Près de la moitié de nouveaux exposantsCeci étant posé, pour relancer Aquibat, il fallait remobiliser toute la filière régionale. Pour cela, l'organisation s’est attelée à réunir les organismes structurant de la filière régionale pour créer un Comité Technique qui œuvre à rassembler les acteurs de la filière régionale chacun à leur niveau (ex : Cobaty, Chambre des Métiers, Cluster Odeys, FFB, Capeb, etc. Les premiers résultats de cette remise à plat sont attendus pour la prochaine édition qui se tiendra au Parc des Expositions de Bordeaux du 26 au 28 février prochains. En termes d’exposants, la directrice s’attendait à un tassement dans la reconduction des commandes de stands des industriels de la précédente édition. « Et c’est très logiquement que l’on constate que 45 % des exposants actuellement inscrits sont des nouveaux clients. À charge pour nous de faire en sorte de convaincre les “anciens” exposants de revenir en 2022, car nous savons pertinemment qu’ils seront présents en qualité de visiteurs », explique Delphine Demade.
Le plein de nouveautésAu chapitre des nouveaux services proposés, notons, en plus de la soirée qui connaît une belle affluence, un unique espace de restauration ouvert en permanence, très attractif et étudié pour favoriser les échanges et la convivialité autour d’un simple café ou pendant un déjeuner. « Nous avons raccourci les formats d’intervention de conférence pour être en phase avec le temps dont disposent les visiteurs. Nous savons que leurs trois motifs principaux de visite sont la découverte des nouveautés, le développement de son réseau et la rencontre avec les fournisseurs. Les exposants pourront pitcher (en 10 minutes chrono) pour valoriser leurs produits. Cet événement est le leur ; exposants et visiteurs doivent se l’approprier. C’est leur outil de travail pendant trois jours. Nous avons travaillé sur une offre spéciale “Démo des exposants” ouverte à des démonstrations et animations. À cela s’ajoute un centre d’essais qui permettra de tester engins/machines et véhicules et un espace Le Live des Chantiers dédié à la découverte de nouvelles techniques de construction en démonstration », conclut la directrice du salon. Des arguments largement suffisants pour faire un détour à Bordeaux et vous rendre compte du grand travail accompli. En tout cas, Zepros y sera.