[Chantier] Chais Monnet : rénover et reconstruire sans dénaturer

Publié le 12/06/2019 à 12h27

, mis à jour le 15/01/2025 à 10h36

Deux ans de travaux, 60 M€ d’investissement. Le moins que l’on puisse dire est que l’homme d’affaires britannique Javad Marandi a mis les moyens pour donner vie à son complexe hôtelier, les chais Monnet à Cognac (Charente).

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Le maître d’œuvre, le cabinet d’architectes Ertim de Paris et l’entreprise mandataire Vinci Construction ont dû faire face à de nombreuses difficultés. La première a été de se plier aux contraintes des Bâtiments de France. En effet, de nombreuses pièces de cet ensemble, notamment des charpentes, étaient classées. Seconde exigence, travailler sur un site qui, de par sa fonction première, accuse un dénivelé de 9 m entre l’entrée et le chai cathédrale. Troisième contrainte, transformer une friche industrielle en un site hôtelier 5-étoiles en intégrant des constructions neuves au milieu de bâtiments anciens tout en gardant la même identité. Et enfin, conserver l’ouverture sur la ville et ainsi permettre aux cognaçais de continuer de venir sur le site.

Du contemporain bien intégré

Pour arriver à ces objectifs, les anciens chais ont d’abord été curés, désamiantés et restaurés selon les règles fixées par l’ABF. Si quelques bâtiments ont été mis à terre, la plupart ont été restaurés. Grâce à un traitement très fin des charpentes et des murs en pierre, ils n’ont pas perdu de leur charme, comme en témoigne le jazz bar qui sert aussi de vitrine au cognac ou encore, le bâtiment des foudres transformé en brasserie et restaurant gastronomique. Ce qui frappe également, ce sont les deux imposants bâtiments modernes qui abritent la piscine, l’espace bien-être ainsi que les salles de conférence. L’architecture en façade reste en harmonie avec le thème du cognac. Le verre teinté de noir peut surprendre mais s’explique : « Il s’agit d’une représentation du torula compniacensis, un champignon microscopique omniprésent sur la ville qui se nourrit de la part des anges (évaporation de l’alcool) », explique l’exploitant qui poursuit : « les façades vitrées sont ceintes de formes en acier qui, elles, symbolisent les ceps de vigne ».

Des salles de bains à la hauteur

Afin d’arriver au niveau d’exigence d’un établissement de luxe, les concepteurs n’ont pas lésiné sur les équipements et notamment ceux des salles d’eau. Ainsi, l’entreprise Allard de Saint-Yrieix en Charente, titulaire des lots CVC et plomberie, a créé 105 salles de bains avec baignoire et douche à l’italienne. Toutes sont uniques, guidées par le choix de décoration de la maîtrise d’œuvre. Pour arriver à une exactitude au millimètre, des douches maçonnées ont été préférées aux receveurs usinés. Dans cette logique de luxe, l’entreprise Allard a retenu les caniveaux en acier inoxydable Venisio Slim fabriqués par Wirquin. « Leur capacité d’évacuation de 35 l/mn, leur fonction anti-odeur par membrane silicone ainsi que leur épaisseur d’encastrement de seulement 50 mm sous chape répondaient parfaitement aux exigences des architectes », précise l’installateur. La partie hôtelière est composée de 92 chambres et de 13 appartements pour une surface de 4 816 m2. L’ensemble du domaine compte près de 14 500 m2 de surface de plancher.