Mareterra, un nouveau quartier monégasque gagné sur la Méditerranée

, mis à jour le 19/12/2024 à 10h35
Grégoire Noble
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Mareterra

Le 4 décembre dernier, le prince Albert II de Monaco a inauguré non pas une nouvelle construction mais tout un nouveau quartier de sa ville qui n’existait pas il y a 10 ans. Une extension gagnée sur la mer, dans la zone de l’Anse du Portier, en contrebas du casino de Monte-Carlo. Découverte en photos.

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C'est une opération urbanistique hors-norme dont seule la Principauté - coincée dans ses petites frontières - a le secret : au fil des décennies, la superficie du pays a déjà été augmentée de 60 hectares grâce à plusieurs terre-pleins (Larvotto entre 1958 et 1963, Fontvieille entre 1966 et 1973) ainsi qu’à une digue semi-flottante de 350 mètres de long.

Pour Mareterra (« Mer et terre »), ce sont 6 hectares de plus qui ont été grattés sur la côte déjà artificialisée de Monte-Carlo. Volontiers présenté comme « une innovation en matière d’urbanisme et de construction durable », le quartier représente tout de même une quantité importante de béton avec 18 énormes caissons préfabriqués à Marseille, posés sur un remblai sous-marin calcaire, immergé dans une zone où la profondeur était de 20 à 50 mètres.

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Plus de 300 entreprises internationales et 4 000 professionnels de 40 pays sont intervenus depuis 2018, date de lancement de cette extension, pour créer de toutes pièces le quartier. Un peu moins de 3 hectares seront dévolus au public, avec un parc paysager et un balcon sur la mer de 500 mètres de long, plus une micro-marina de 16 anneaux. Et ce ne sont finalement que 124 logements qui seront créés, répartis entre le Renzo, un immeuble de standing (110 appartements), dix somptueuses villas et une poignée de « town houses », bénéficiant de jardins privatifs, un luxe inouï dans la ville. Rappelons qu’à Monaco, le prix moyen du m² est de 57 000 € et que le maximum (pour le front de mer) dépasse les 100 000 €.

C’est le cabinet Valode & Pistre (à qui l’ont doit notamment la tour Saint-Gobain à la Défense) qui a été chargé de la coordination urbanistique. Denis Valode explique avoir voulu une végétalisation extensive pour allier modernité et respect de l’environnement. Entièrement piéton, Mareterra est doté de 5 000 m² de panneaux solaires (en toiture) et d’un système de récupération des eaux de pluie (600 m3). Les performances thermiques des appartements haut de gamme s’établiront à 15 kWh/m² de chauffage-rafraîchissement, en grande partie assurée par de la thalassothermie (PAC sur eau de mer).

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En chiffres :

750 000 tonnes de sable
27 000 tonnes d’enrochement et ballast
18 caissons béton préfa de 10 000 tonnes
6 hectares
124 logements
27 000 m² de surfaces plantées (800 arbres)
19 000 m² d’espaces piétons
2 Mrds € de budget
7 années de chantier

Grégoire Noble
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