Le plâtre vire au vert

[Zepros Bati] Certifications, économies d’énergie, collecte de produits usagés... La société Siniat, spécialisée dans la construction sèche, multiplie les initiatives pour s’inscrire dans le développement durable et responsable. Déjà certifiée ISO 40001, elle a par exemple obtenu la certification ISO 50001 pour le management de l’énergie, après neuf mois de travail sur le suivi de ses consommations, et ce pour ses quatre sites de production de plaques de plâtre ainsi que pour son siège. L’usine de Saint-Loubès (Gironde) notamment, a réduit de 7 % sa consommation énergétique, en améliorant son efficacité. Avec le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et l’aide financière du fonds européen Feder, les équipes locales ont travaillé sur la récupération de chaleur fatale, sur l’isolation des équipements principaux et sur le pilotage des consommations. Après des aménagements d’un coût de près de 1,2 M€, la facture de gaz a bien diminué. Dans le Vaucluse, l’usine de Mazan a fait l’objet d’un projet d’encore plus grande envergure, subventionné par l’Ademe : ses quatre fours vieillissants ont été remplacés par un seul four neuf de grande capacité pour 2,7 M€ d’investissement. Sa technologie de cuisson directe et continue au gaz naturel a permis de réaliser 30 % d’économies d’énergie, tout en réduisant les émissions de CO2 de 3 000 tonnes par an.

Concernant l’économie circulaire, Siniat a également décroché la certification « Cradle to Cradle Bronze » pour douze de ses références de plaques de plâtre. En 2017 déjà, l’entreprise avait décroché le niveau Basic pour ses produits. Puis elle a poursuivi cette démarche « en affinant le travail de caractérisation sur la composition (...) avec de nombreuses analyses sur les ajouts et les produits finis ». Les gammes Standard et Hydro pour les plaques techniques Prégy 18 et 25 mm bénéficient de cette nouvelle certification. Mis en place en 2012, le service de recyclage des déchets de plâtre issus des déconstructions baptisé « Éco Plâtre » présente, quant à lui, un bilan 2018 satisfaisant : le nombre de points de collecte est en progrès, avec 173 sites (+15 %) et plus de 40 000 tonnes ont été recyclées (+13 %). Ce qui permet à l’industriel de revendiquer le traitement de plus de 166 000 tonnes depuis le début du programme.