Entreprise Roche : répondre à tous les besoins des résidents
À Besse-en-Chandesse, la PME Roche (32 salariés) est née d’une micro-entreprise créée par le père de Charles Roche. Si elle ne rencontre pas de difficultés pour recruter, l'entreprise fait appel depuis longtemps à de la main-d’œuvre roumaine.
« Dans les années 1980, il proposait l’entretien des chalets de la station de ski aux résidents », explique le dirigeant de 30 ans. « En 2012, j’ai formé une structure plus importante avec une holding qui sépare les activités (bâtiment, gestion, espaces verts-déneigement et laverie). Il arrive que les espaces verts et le bâtiment nous aident pour la gestion locative des 250 chalets et appartements. » S’il ne rencontre pas de difficultés pour recruter, le patron de la PME fait appel depuis longtemps à de la main-d’œuvre roumaine. C’est sur un chantier que Florin et Charles se sont croisés. « Travaillant en France depuis 15 ans, j’ai débuté dans la construction de chalets », indique-t-il dans un français impeccable qui, dans le massif du Sancy, retrouve des paysages rappelant sa Transylvanie natale. Ce fils de charpentier dirige une équipe de 11 compatriotes à qui il traduit les instructions. Si on lui demande pourquoi le métier manque de main-d’œuvre dans l’Hexagone, il répond qu’en Roumanie, c’est le même phénomène. « La génération Facebook ne veut pas travailler dans le Bâtiment. »
Satisfait de ses conditions de travail, il retourne voir ses enfants et son épouse toutes les 6 semaines (4 000 km AR). « Dans cette station de vacances en Auvergne très fréquentée par les touristes, née en 1961, nous sommes débordés de demandes pour rénover les constructions en bois. Pour certaines, il faut changer les parties pourries, refaire les descentes de chenaux, parfois même refaire la toiture pour remplacer l’amiante par de l’ardoise » explique le chef d’équipe. Avec 5 années de devis signés, un gros chantier avec la transformation de l’hôtel Le Chamois en 13 appartements, la construction de chalets neufs, l’entreprise bessarde ne craint pas l’avenir. « La livraison des matériaux est un peu compliquée. On doit affréter des camions pour aller chercher ce qui manque en dehors de la France. Le responsable des achats recherche les meilleurs tarifs sur du vieux bois et l’isolant. En Allemagne ou la Suisse, on commande à moitié prix. »