Lever les freins à la mise en place de la facture électronique

Marc Wast
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facture Esker

Avec la mise en place de la réforme sur la facturation électronique à partir de juillet 2024, les entreprises se trouvent face au défi d’intégrer cette évolution majeure en un temps limité.  Pourtant près d’une entreprise sur quatre (23%) échange moins d’un quart des factures au format électronique, et 15% n’échange aucune facture client au format numérique.

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La facturation électronique entre les entreprises françaises assujetties à la TVA, via des plateformes de dématérialisation, va devenir progressivement obligatoire entre 2024 et 2026 selon la taille de l’entreprise. Cependant, à partir du 1er juillet 2024, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront être en mesure de recevoir les factures de manière dématérialisée.

Une réglementation dont la mise en conformité suscite de l’appréhension au sein des entreprises. Selon une récente enquête Esker-OpinionWay, près d’un DAF sur trois (31 %) craint la mise en place de la réforme. Le recours à la facturation électronique reste d’ailleurs encore limité dans une partie significative des entreprises. Chiffres à l’appui, près d’une entreprise sur quatre (23 %) échange moins d’un quart de ses factures au format électronique, dont 15 % qui n’échangent aucune facture client au format numérique !

Une information encore parcellaire

Une appréhension que les services comptables expliquent notamment par une mise conformité complexe (53 %) et coûteuse (55 %). S’y ajoute la problématique de la sécurité des données, citée par presque la moitié des entreprises (47 %). Pour certains, l’appréhension s’explique aussi par le manque d’information : 19 % des sondés se disent mal informés sur la réglementation à venir et 9 % ne sont même pas informés de cette échéance. Si 81 % des DAF estiment être bien informés, 34 % estiment que le calendrier de mise en conformité est trop court. Pour pallier ce sentiment d’anxiété, 39 % des personnes interrogées apprécieraient davantage d’accompagnement dans leur mise en conformité. Pour autant, 31 % n’ont toujours pas choisi de partenaire pour les accompagner.

Pas seulement des contraintes

Malgré la complexité de mise en conformité, les bénéfices de ce changement de mode de facturation à tous les niveaux sont perceptibles. Interrogés sur l’impact de la généralisation de la facturation électronique, les services administratifs identifient des opportunités pour leur entreprise : 89 % prévoient que la facturation électronique va accélérer la transformation digitale de leur entreprise et 55 % anticipent un gain de compétitivité. Ensuite, une majorité estime qu’elle améliorera la gestion de leur trésorerie (56 %) et qu’elle autorisera une réduction des délais de paiement (53 %). De fait, 55 % pensent que cette procédure va permettre une amélioration des relations avec leurs clients et fournisseurs. Enfin, 64 % des sondés déclarent que la facturation électronique est un moyen efficace de lutter contre la fraude. De quoi aborder cette mutation l’esprit un peu plus léger.

Marc Wast
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