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[Meuble de bains] Trois réseaux BtoBtoC défendent le “Made in France”

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTO • Alors que le marché de l’ameublement pourrait perdre environ 20 % de sa valeur en 2020, la filière française déploie une vaste opération de sensibilisation #Meublezvousfrançais. Avec ce slogan : “Fabriqué avec cœur dans nos régions”. GrandBains, Richardson et Artipôle ont rejoint la démarche.

[Zepros Négoce] Sorte d’« union sacrée » entre les fabricants hexagonaux et une vingtaine de distributeurs d’ameublement, la campagne #Meublezvousfrançais ambitionne d'accroître la part de marché des produits fabriqués en France en sensibilisant les acheteurs. Parmi les partenaires : GrandBains, Richardson et Artipôle.

Au nom du « patriotisme économique » ! En écho au mot d’ordre lancé au printemps par le gouvernement dans le cadre de son plan de relance, la filière du meuble signait le 2 juillet à Bercy un partenariat jugé « inédit ». But de cet accord symbolique ? Porter la part de marché des volumes produits en France de 40 % – en chute constante depuis le début des années 2000 – à 50 % à terme. Pour « sensibiliser le consommateur à l’impact positif d’un achat local », L’Ameublement Français, l’organisation professionnelle représentant 350 fabricants français, s’associait avec 20 enseignes nationales spécialisés dans l’ameublement ou le bricolage : But, Camif, CDiscount, Conforama, Cuisinella, Fermob, La Redoute ou encore Leroy Merlin et Mr. Bricolage. Afin de promouvoir l’opération solidaire #Meublezvousfrançais, une campagne de communication à 360° a été lancée cet été dans plus de 2 500 points de vente, sur les sites internet des enseignes et les réseaux sociaux. À travers cette démarche « citoyenne, responsable et solidaire », Philippe Moreau, le président de l’Ameublement Français, expliquait alors qu’il s’agit d’« une étape importante dans le processus au long cours de réindustrialisation des acteurs du secteur ; le but recherché étant qu’elle devienne virale, qu’elle touche le plus grand nombre possible de consommateurs au moment où précisément le confinement leur a donné un grand nombre d’envies et d’idées pour réaménager leur intérieur ».

Des négoces se mobilisent

Au cours de l’été, trois acteurs du négoce Bâtiment qui vendent du mobilier de salle de bains, ont rejoint le mouvement en signant le manifeste d’engagement : les showrooms GrandBains de Téréva, Richardson et son concept premium Richardson & Vous, ainsi que les salles d’exposition Artipôle gérées par les 41 coopératives d’artisans de l’Orcab. Chez GrandBains par exemple, qui a ouvert fin août sa 83e exposition à Lomme, dans le Nord, pas question toutefois de ne référencer qu’un assortiment 100 % “Made in France”. « Sur les meubles présentés dans nos boutiques GrandBains, 70 % de l’offre est fabriquée en France. Nous souhaitons maximiser la présence de meubles français, mais pas au détriment du rapport qualité/prix proposé aux clients sur tous les segments. Pour les produits qui ne sont pas français, nous sommes sur des produits européens qualitatifs », détaille Elsa Amill, la responsable communication du Groupe Martin Belaysoud qui détient les enseignes GrandBains et Téréva. Afin de promouvoir et théâtraliser cette démarche, des stickers #Meublezvousfrancais seront apposés sur les produits concernés dans tout le réseau GrandBains, avec des relais sur les réseaux sociaux. Selon les derniers chiffres fournis par l’Ipéa (Institut de prospective et d’études de l’ameublement), le marché du meuble de salle de bains a progressé l’an dernier de +2,8 % par rapport à 2018 : soit 520 M€ TTC, hors chantiers. La part de marché des négoces et spécialistes bains avoisinerait les 28 %. Alors que 75 % Français se disent prêts à payer plus cher pour acheter français d’après un récent sondage de l’agence Kantar, leur bas de laine n’a jamais pesé aussi lourd. Depuis le début de la crise sanitaire, la dernière note de la Banque de France a calculé que l’épargne cumulée des ménages a atteint les 85,6 Md€ (hors numéraire - chiffre de mars à juillet 2020). Pour le “Made in France”, les opportunités sont là. Et les attentes, a priori, bien réelles.

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Stéphane Vigliandi
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