
Budget 2026 : la Capeb alerte sur les besoins des TPE du bâtiment

La Capeb appelle les parlementaires à mieux prendre en compte la situation des très petites entreprises du Bâtiment dans le cadre du projet de loi de finances 2026. En effet, l’organisation professionnelle s’inquiète d’un recul durable de l’activité, d’une hausse des défaillances et de suppressions d’emplois dans la filière.
Si la Capeb exprime des inquiétudes, elle salue cependant cretaines annonces. Parmi celles-ci, le maintien dans le texte du seuil de franchise en base de TVA à 25 000 euros pour les entreprises du bâtiment, une mesure jugée essentielle pour préserver une concurrence équitable avec les micro-entreprises. Elle rappelle que cette disposition est indispensable pour défendre le modèle artisanal, garantir la protection sociale des artisans et soutenir la formation par l’apprentissage. L’organisation en appelle désormais aux parlementaires pour confirmer ce maintien lors du débat budgétaire.
Inquiétudes autour de MaPrimeRénov’ et de la politique de rénovation
La baisse des crédits alloués à MaPrimeRénov’ est vivement critiquée, malgré les promesses de stabilité du budget de l’ANAH. La Capeb déplore une approche jugée trop comptable du dispositif et regrette l’absence de stratégie globale pour massifier la rénovation énergétique.
La Capeb reproche également au gouvernement de favoriser un objectif industriel centré sur les pompes à chaleur au détriment des travaux d’isolation et des chaudières biomasse. Elle appelle à des financements pérennes, à une simplification de la qualification RGE et à la mise en place d’un parcours de rénovation sur cinq ans, plus adapté aux capacités des ménages. Une large consultation sera prochainement lancée auprès de ses adhérents sur l’avenir du dispositif.
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Jean-Christophe Repon, président de la Capeb lors de la conférence de rentrée du 4 septembre« De nombreuses orientations prises dans les projets de textes budgétaires apportent de nouvelles inquiétudes aux entreprises artisanales du bâtiment déjà fragilisées par une mauvaise conjoncture et une instabilité politique qui perdure. Nous appelons les parlementaires à corriger les dispositions envisagées, qui sont de toute évidence contraires aux intérêts de nos petites entreprises qui, je le rappelle encore, représentent 96 % des entreprises du bâtiment en France. » Jean-Christophe Repon, Président de la Capeb.
L’apprentissage à nouveau fragilisé
Enfin, la Capeb exprime sa préoccupation face à la suppression de plusieurs aides destinées aux apprentis, notamment les exonérations de cotisations salariales, l’aide au permis de conduire et certaines primes à l’embauche. Elle redoute un impact négatif sur l’attractivité de la voie de l’apprentissage, pilier de la transmission des savoir-faire dans les petites entreprises artisanales.