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Et à la fin, c’est le client qui paie ! Les bons et mauvais côtés de la REP : Steve Le Bris répond

Denis Gentile
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Et à la fin, c’est le client qui paie ! Les bons et mauvais côtés de la REP : Steve Le Bris répond

« Le dispositif de Responsabilité Élargie du Producteur (REP) implique que les acteurs économiques sont responsables de l’ensemble du cycle de vie des produits qu’ils mettent sur le marché, de leur éco-conception jusqu’à leur fin de vie. »

Comme on peut le lire sur le site de l’ADEME, sur le papier, la REP est un dispositif plein de bon sens et positif. Mais sur le terrain qu’en est-il ? Steve Le Bris, directeur de First Plast France, répond sincèrement. Et si c’était l’artisan du bâtiment le grand perdant dans l’histoire ?

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Bonjour Steve, quels sont d’après toi les points positifs de la REP ?

« C’est un dispositif qui permet de prendre en compte le gaspillage sur le marché français. Avec First, on suit les programmes Life (L’Instrument Financier pour l’Environnement) européens depuis 28 ans. Ce n’est pas nouveau pour nous. Le PVC est le seul matériau recyclable à 100 % et à vie. Sans aucun gaspillage.»

Quelles sont pour toi les difficultés en tant qu’entreprise du bâtiment pour son application ?

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Interview de Steve Le Bris à Interclima
Steve Le Bris

« Il n’y a aucune difficulté pour moi, car je suis le metteur sur le marché (ndlr : le metteur est l’entreprise soumise à la REP). C’est donc à moi, sur le principe du pollueur payeur, de payer et de prendre en charge la fin de vie de mes produits. C’est simple, on déclare ce que l’on vend et on paie en fonction de ce que l’on vend.

Ce n’est pas le client qui doit prendre en charge ce coût. C’est tout à fait normal.Il n’y a aucun enrobage dans nos tarifs.  »

Il n’y a donc aucun problème, non ?

« Pour moi non. Mais dans les faits, il y a eu beaucoup d’abus. En général, cela se traduit par une augmentation pour le client. Le coût de la REP est trop souvent répercuté dans le prix à payer pour le consommateur. »

Quels seraient donc les points à améliorer ?

« Un bon dispositif doit répondre au concept suivant : la valorisation par l’économie et non par la dépense ! Sinon, on risque de provoquer l’effet inverse à celui qu’on recherche. 

Le particulier qui va acheter un produit paie déjà une écotaxe. Si, en plus, on répercute la REP (pour le PVC, c’est 8,53 euros la tonne. Pour d’autres, c’est bien plus, ça peut faire 25 euros la tonne), il va dire stop. Ou pire, il va quand même acheter les produits dont il a besoin, mais il va se débrouiller tout seul pour les installer sans faire appel aux artisans du bâtiment. »

Denis Gentile
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