Les GEIQ : une nouvelle façon d'embaucher

Grégoire Noble
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GEIQ emploi BTP

Les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) rassemblent des entreprises qui, pour résoudre leurs difficultés à recruter, misent sur les personnes éloignées de l’emploi. Plus de 200 sont à l’œuvre en France, dont une cinquantaine dans le BTP. Coup de projecteur.

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Le réseau des GEIQ connaît un développement constant et le nombre de contrats signés ne cesse d’augmenter. En 2023, la France compte 206 de ces « groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification » dans 344 sites répartis sur l’ensemble du territoire. Selon les chiffres avancés par l’Observatoire des GEIQ, le réseau compte désormais 7 750 entreprises adhérentes qui ont embauché plus de 9 400 salariés (plus 15 650 autres « en parcours »).

Plus spécifiquement dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics, il existe 52 GEIQ dédiés sur 98 sites d’implantation. Pas moins de 3 475 entreprises sont adhérentes, en majorité des PME (45 %) voire des TPE (21 %). Collectivités et grandes entreprises restent marginales (6 %). En 2022, près de 2 850 contrats ont été signés, principalement en professionnalisation (74 %) et en apprentissage (23 %). Le taux de rupture des parcours n’est que de 15 % et la durée moyenne des contrats d’un peu plus d’un an. Les principaux métiers du BTP rencontrés sont ceux du gros œuvre (maçon ou coffreur-bancheur) et de la voirie ou des réseaux (ouvrier).

Plutôt des hommes jeunes sans qualification préalable

En moyenne, les salariés ont moins de 26 ans (62 %) et sont, dans l’immense majorité des cas, des hommes (95 %). Ils sont issus de « publics prioritaires », c’est-à-dire issus de quartiers ou zones prioritaires (783) ou sont demandeurs d’emploi de longue durée (704). Ils sont également nombreux à bénéficier d’un dispositif d’insertion (397) ou à bénéficier d’un statut de protection internationale (313). En revanche, les demandeurs d’emploi de 45 ans et plus (105) et les personnes en situation de handicap (58) sont moins fréquemment rencontrés dans les GEIQ.

Les niveaux de formation des salariés embauchés varient énormément, mais plus de la moitié de ces personnes sont initialement sans qualification (52 %). Au sortir de leur parcours, ils disposent d’un diplôme ou d’un titre (57 %) ou d’un certificat de qualification professionnelle (40 %). Le taux de réussite aux examens s’avère excellent avec neuf diplômés sur dix candidats. Ce qui assure un avenir professionnel plus serein avec 71 % de sorties vers l’emploi et 57 % vers un emploi durable. Des résultats très encourageants.

Grégoire Noble
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