Logement : 83 % des installations électriques présentent au moins une anomalie

L’édition 2024 de l’Observatoire national de la sécurité électrique (Onse) dévoile qu’une large majorité de logements comportent au moins une anomalie électrique. En effet, 83 % des installations de plus de 15 ans seraient problématiques (90 % pour celles situées dans les parties communes). Les principales anomalies détectées comprennent des défauts de prise de terre (64 %), des matériels électriques vétustes ou inadaptées (46 %), et un risque accru de contacts directs avec des éléments sous tension (41 %), note Promotelec. 

En 2021, les assurances ont rapporté 286 000 déclarations de dommages électriques. Les trois principales causes sont la défaillance d’un composant ou d’un équipement électriques branché, des surintensités et des surtensions. L’étude montre également que sur les 156 000 déclarations de sinistres d’incendies d’habitation, près de 10 % sont déclarées dans les parties communes. 20 % à 35 % de ces incendies seraient d’origine électrique. 
 

Face à ces données significatives, Florence Delettre, Directrice Générale de l’Association Promotelec indique :  « qu'il est important que les occupants aient conscience du rôle de l’installation électrique aujourd’hui et de la nécessité de la sécuriser, a minima en la faisant contrôler ! Les installations électriques sont de plus en plus sollicitées avec l’accroissement des équipements électriques dans nos logements. Est¬elle adaptée pour les nouveaux besoins (PAC, IRVE, PV…) ? Ce baromètre permet d’alerter les pouvoirs publics, les professionnels du bâtiment pour que nous agissions ensemble et communiquions sur le fait qu’il est primordial de faire vérifier son installation électrique et de prévoir de la faire rénover ! On fait des révisions régulières de sa voiture, pourquoi ne pas le faire aussi pour son installation électrique vieillissante et ainsi être en sécurité dans son logement ! »

Chaque année, le nombre d’accidents liés à des chocs électriques s’élève en moyenne à 3 000, la moitié des accidentés ayant moins de 15 ans. Les décès accidentels par électrocution se situent entre 30 et 40 par an, depuis 2010.