Lafarge séquestrera du carbone dans ses granulats

Grégoire Noble
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Neustark Lafarge granulats

Le cimentier franco-suisse va déployer en Île-de-France une technologie de carbonatation des granulats permettant de capter et de conserver une certaine quantité de CO2 dans le matériau. Explications.

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Pour la première fois en France, Lafarge va déployer la technologie du suisse Neustark de séquestration « définitive » du carbone, sur le site de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). La solution utilise du CO2, capté dans des installations de production de biogaz, pour recarbonater des granulats de béton recyclé. L’installation prévue pourra stocker plus de 1 000 tonnes/an tout en produisant des granulats adaptés à de multiples usages (alimentation des centrales BPE, entreprises de préfabrication, sous-couche routière). Elle sera opérationnelle à la mi-2025. Une nouvelle chaîne de production pour concasser et cribler le béton de démolition a d’ores et déjà été déployée sur le site.

Valentin Gutknecht, co-fondateur et co-pdg de Neustark, résume : « En France, plus de 20 millions de tonnes de béton de démolition sont produites chaque année. La minéralisation de surface est une technologie innovante et encore méconnue. Elle permet de stocker localement 10 kg de CO2 par tonne de béton recyclé, offrant un potentiel d’élimination de plusieurs centaines de milliers de tonnes annuellement ». Cette technologie a déjà été déployée sur 22 sites européens. En 2025, 40 nouveaux sites seront mis en service avant que la solution ne soit étendue plus globalement. Neustark a pour ambition de contribuer à stocker 1 Mt de carbone en 2030.

Grégoire Noble
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