Brenner : Brico Dépôt lance sa cinquième MDD

Et de cinq ! Après sa marque d’éclairage et d’appareillage électrique Bodner, puis Évalux (peinture), Titan en outillage électroportatif et le lancement de Blooma (aménagement extérieur) début 2023, Brico Dépôt étend encore le périmètre de ses MDD.

Cette fois-ci, Brenner cible plus particulièrement les professionnels du Bâtiment : peintres, carreleurs et tapissiers essentiellement. Actuellement, elle concentre 680 références en quincaillerie, outillage et consommables. Avec une politique d’offres “Premier prix” et “Prix en baisse” qui fait partie des fondamentaux de sa maison-mère Kingfisher.

Sur son site internet, Brico Dépôt met en avant la logique “anti-gaspi” de Brenner. À savoir : « des produits disponibles en fonction des besoins [des clients] à l’unité, en vrac ou en quantité chantier ». En quincaillerie, par exemple, les cartons dédiés au vrac sont éco-labellisés.

Alors que le distributeur qui se définit dorénavant comme « une enseigne “new low cost” » et célèbrera ses trente ans le 6 octobre prochain, la direction de l’enseigne présentera plus en détail à la presse, le 10 octobre, les contours de sa nouvelle MDD et les ambitions qu’elle se fixe avec Brenner.

Longtemps l’apanage des enseignes de la grande distribution, les marques propres se sont invitées dans les libres-services du négoce Bâtiment depuis une dizaine d’années. Avec des gammes premiers prix et peu innovantes à l’origine au sourcing très souvent lointain…

Au fil du temps, les univers produits se sont étoffés. À titre d’illustrations : le lyonnais Descours & Cabaud a refondu sa politique de MDD l’an passé − l’historique Opsial se recentrant sur l’univers des EPI, tandis que la nouvelle marque propre Xhander se focalise sur les consommables. Ou encore les quatre MDD de Foussier (LBS, OpenLine, Techpro et Stroxx), IronSide et ProSide chez Tout Faire et Héraclès pour Au Forum du Bâtiment.

Tout comme les spécialistes Quofi et certains négoces multispécialistes, la distribution sanitaire-chauffage n’y échappe pas non plus. Exemple avec Domao et Careso chez Algorel. Mi-2022, Dimitri Both, le directeur exécutif du groupement, soulignait d’ailleurs que ces MDD sont déjà « bien installées » dans les agences.

Le groupement d’indépendants revendiquait alors « 22 M€ HT d’achats réalisés par les adhérents dont 80-85 % avec le sanitaire, et de l’ordre de 16 % pour la MDD Careso en carrelage. Nos deux marques propres ont enregistré environ 7 M€ d’achats HT en 2018. Nous visons… 95 M€ d’ici à 2027-2028 ».

Chez Castorama, le numéro deux français du bricolage derrière Leroy Merlin, la direction a pour habitude de dire que « notre grande force reste nos MDD qui pèsent quasiment la moitié de nos ventes ».

Il est vrai aussi qu’avec un niveau d’inflation élevé et la hausse des coûts de construction, les marques propres du Bâtiment sont, a priori, promises à un bel avenir selon les experts. À l’image de ce qui se passe en grande distribution alimentaire depuis la crise sanitaire.

En mai 2020, l’institut NielsenIQ constatait d’ailleurs une remontée en flèche des achats de MDD dans les enseignes de produits de grande consommation ; tant dans les rayons alimentaires que non alimentaires.

Au printemps dernier, le panéliste constatait même que la part des MDD dans les achats des Français était au plus haut depuis huit ans. Mi-2023, elle a ainsi atteint 34,2 % sur l’ensemble des circuits de grande distribution (en valeur). C’est deux points de plus qu’il y a un an. Qu’en sera-t-il chez les négoces Bâtiment ?