Le Tout Faire de demain, « c’est maintenant ! »
À Toulouse, dans le cadre de son salon annuel qui s’est tenu au MEET ces 26 et 27 janvier, le groupement a détaillé ses grands chantiers devant ses sociétaires et leurs fournisseurs : évolution de l’identité visuelle et du concept de magasin, services et digital, relance de l’École Tout Faire… Premier aperçu des changements à venir.
Tout… (re)Faire ? Ce 26 janvier, lors de la traditionnelle soirée qui vient ponctuer son salon inversé, le groupement a définitivement officialisé les contours du nouveau Tout Faire. Pas question, toutefois, de faire table rase du passé ! Mais « parce que demain commence maintenant ! » selon Cédric Fabien, le président du groupe, et le directeur général Charles-Gaël Chaloyard, la centrale de Verdun a exposé et détaillé la nouvelle feuille de route du réseau. Résultats de plusieurs mois de réflexions et de travaux dont une première synthèse avait été faite aux adhérents lors du 3e Congrès Tout Faire fin septembre dernier à Cannes. D’entrée de jeu, le ton a été donné. Devant un parterre de près de mille participants (adhérents et fabricants), Cédric Fabien et Charles-Gaël Chaloyard auront passé en revue chaque brique du “nouveau Tout Faire”… « parce que demain commence maintenant ! » – une formule que l’un et l’autre ont martelé près d’une dizaine de fois durant leur intervention d’une vingtaine de minutes. Déjà presqu’un slogan invitant les adhérents à regarder droit devant « après une année 2021 où nous avons bravé toutes les difficultés [tensions sur les prix, les approvisionnements…] », s’est félicité Cédric Fabien.
Toujours en noir et jaune, mais exit “Matériaux”
En écho, Charles-Gaël Chaloyard n’a donné qu’un seul chiffre : « La croissance du chiffre d’affaires du réseau a été de +15 % [vs 2020]. C’est au-delà de ce qu’ont réalisé nos concurrents ! ». Pour autant, le président de Tout Faire a appelé l’auditoire à « ne pas se reposer sur nos lauriers ». Et de souligner que c’était « le moment de provisionner et d’investir pour mieux valoriser nos offres et nos services ». Avec toujours en toile de fond les valeurs « de proximité, d’authenticité, d’expertise, de passion… ».
Premier changement : l’identité visuelle de l’actuel logo datant de 2004 et sa charte graphique. L’historique “jaune et noir” demeure. En revanche, jugé « trop restrictif et réducteur », le terme “Matériaux” est abandonné. « Nous faisons beaucoup plus que de vendre des matériaux, a argumenté Charles-Gaël Chaloyard. Nos conseils et expertises sont plébiscité par nos clients, artisans et particuliers ». La typographie du logo, elle, s’arrondit. En façade des points de vente, elle sera valorisée par des lettres en caisson, tandis que les trois univers de prédilection de Tout Faire seront mentionnés dès l’entrée : “Rénover, Construire et Aménager”. Par ailleurs, pour « revendiquer l’indépendance des adhérents », la nouvelle identité visuelle mettra encore plus en avant le nom des sociétés adhérentes. La centrale accompagnera financièrement les adhérents pour adopter cette nouvelle identité à hauteur de 50 % du montant de l’investissement.
« Le point de vente reste notre premier réseau social. Il reste l’incarnation de ce que nous sommes. »
Cédric Fabien, président de Tout Faire
Pour « une expérience clients unique »
Second gros chantier : l’évolution du concept de magasins. Si les plus de 450 points de vente Tout Faire en France bénéficient « de nombreux atouts », le réseau avait un caillou dans la chaussure. À l’issue d’un sondage Ifop mené l’an dernier auprès de 300 clients et après plusieurs focus groupes, un point noir est ressorti. « C’est sur l’ambiance et notre concept que le réseau a été le plus mal noté », a insisté Charles-Gaël Chaloyard. Comme pour créer une sorte d’électrochoc, le président du groupement a dressé cet évident constat sur un ton enjoué : « Le monde change, nos points de vente aussi ! ». Dans une ambiance de show à l’américaine, l’assemblée a vu défiler en images les évolutions prévues. À la clé : un point de vente « plus design, plus moderne, encore plus pro, plus inspirant ». En jeu ? Aller vers des lieux « plus chaleureux et accueillants à l’image de ce qu’est Tout Faire », a indiqué Charles-Gaël Chaloyard.
Dans cette nouvelle version, les clients (dont environ 40 % en BtoC) devront percevoir « dès l’entrée et tout de suite » l’ensemble de l’offre. Pour renforcer le sentiment d’« une expérience clients unique » selon la formule de Cédric Fabien, une conférence durant la première journée du salon a permis aux adhérents d’avoir un premier aperçu : une entrée ouverte sur un libre-service aéré attenant au showroom ; la matériauthèque à proximité ; des tables d’inspiration ; des écrans numériques destinées à optimiser la zone d’exposition en présentant tout l’assortiment grâce à des QR-codes ; des box conçus dans un esprit de bureaux déportés pour les artisans ; ou encore une zone comptoirs traitée en îlots. « Le point de vente reste notre premier… réseau social, a d'ailleurs rappelé Cédric Fabien. Il reste l’incarnation de ce que nous sommes. » Pour rassurer certains adhérents, le concept sera d’ailleurs adapté et ajusté pour les points de vente de petite taille ; mais également pour les agences orientées bois et dérivés, ainsi que pour la trentaine de magasins implantés en Belgique.
« Les particuliers doivent avoir envie de passer notre porte : ils représentent 40 % de notre activité. »
Charles-Gaël Chaloyard, directeur général de Tout Faire
Empreinte carbone, formation et marque-employeur
Autre axe annoncé : le groupement a annoncé sa volonté d’investir pour “verdir” son parc de points de vente. Panneaux solaires en toiture, utilisation de matériaux biosourcés, éclairage Led, ombrières photovoltaïques sur les parkings et leurs bornes de recharge pour les véhicules électriques, etc. In fine, Tout Faire veut s’inscrire dans une démarche de réduction de l’empreinte carbone de son réseau. « En devançant les obligations légales [loi Climat & Résilience, mobilité verte, etc.] en matière de baisse de nos consommations d’énergie. Il s’agit d’être la preuve par l’exemple auprès de nos clients à qui nous vendons des solutions pour la performance énergétique », a prévenu Charles-Gaël Chaloyard.
Dernière annonce faite : l’École Tout Faire. En sommeil depuis quelque temps, cette structure – désormais certifiée Qualiopi – est réactivée par la centrale et sera opérationnelle en mars. Buts visés par le groupement ? Répondre aux nouveaux challenges sur les marchés en accompagnant les équipes sur le terrain avec des formations certifiantes et diplômantes pour l’ensemble des métiers de Tout Faire. Un levier qui doit aussi permettre de séduire et d’accueillir de nouveaux talents chez les adhérents… « pour fidéliser les salariés autour d’une marque employeur forte ». Doté de tous ces nouveaux atours, Tout Faire se dévoilera sur le petit écran en devenant sponsor officiel de l’émission “Mission Travaux – Ma maison est un chantier” sur M6. Animé par le blogueur Laurent Jacquet, le programme débutera le 1er février prochain : une sorte de “Cauchemar en cuisine” dédié au gros œuvre et au second œuvre dont l’esprit est d’inciter les particuliers à faire appel à des professionnels pour… tout faire.
Nouveau concept • Six pilotes déjà dans la course
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