Le Commerce du Bois renforce sa stratégie RSE
Réélu fin juin à la présidence de l’association Le Commerce du Bois (LCB) qui fête ses vingt ans, Jean-Louis Camici a réaffirmé les engagements environnementaux de la filière dans un contexte tendu sur les approvisionnements et les prix.
EN PHOTO • Nouveau logo, refonte du portail web, démarche RSE renforcée, e-learning pour les négociants… : réélu pour un second mandat à la présidence de LCB, Jean-Louis Camici va poursuivre les actions de promotion du matériau bois. Conséquence de la RE 2020, la demande française devrait croître d’environ +10 % par an durant dix ans.
Lors de son assemblée générale qui a réuni le 25 juin à Paris une centaine de professionnels de la filière Forêt-Bois, c’est tout d’abord son nouveau visage qu’a dévoilé LCB en présentant une identité visuelle modernisée et la refonte du site internet qui se définit comme « un portail unique de référence en matière d’informations sur tous les bois » et « une vitrine des métiers représentés » (importateurs, agents, raboteurs indsutriels et négociants).
Porté à la tête de l’association pour un second mandat de trois ans, Jean-Louis Camici est par ailleurs revenu sur les « grands travaux » menés par LCB – à commencer par les engagements environnementaux. Alessandra Négri, la responsable marchés et prospectives, a détaillé les grandes lignes de la nouvelle stratégie RSE de l’association qui s’appuiera sur deux volets.
D’une part, « une version enrichie du système de diligence raisonnée de LCB permettant aux entreprises de se conformer à la réglementation européenne en matière de commerce international du bois (procédure simplifiée avec annexes d’aide à la compréhension, nouvel arbre de décision, mise en valeur de la certification, etc.) ».
D’autre part, ces engagements RSE sont renforcés. Ils toucheront « tant aux achats et à la vente qu’à la conduite des opérations ». Selon l’association, « cette charte refondue qui s’articulera avec le Règlement Bois de l’Union Européenne aura pour vocation d’être le socle commun des engagements des membres LCB et de réaffirmer la valeur des produits bois ».
Ses présidents de commissions ont d’ailleurs fait part de la situation des marchés mondiaux avec « des stocks de bois qui peinent à se reconstituer malgré une production soutenue ». La consommation est aujourd’hui au plus haut dans les principaux marchés de destination : Europe, Amérique du nord et Chine. Les prix des bois résineux connaissent des niveaux records tirés par la demande mondiale avec une nouvelle explosion sur avril et mai 2021 aux États-Unis suivie d’une forte baisse en juin pour un niveau de +250 % sur un an.
Concernant les bois tropicaux, si les importations de grumes continuent à diminuer en lien avec les interdictions d’export, les volumes importés semblent se stabiliser du fait de l’engouement pour les produits déjà transformés comme les lames de terrasse. Toutefois, les approvisionnements restent tendus en lien avec les perturbations logistiques post-covid. Concernant les panneaux, le marché a souffert en 2020, mais repart en 2021 avec des fabricants qui tournent au maximum de leur capacité de production avec des tensions inédites sur les contreplaqués et panneaux de process.
Là encore, les prix flambent et les délais augmentent tant du fait de la hausse des matières premières (bois, colles) que de la demande soutenue notamment aux USA. Quelques soient les familles de produits, les tensions pourraient perdurer jusqu’à la fin de l’année, estime LCB. Afin de développer les parts de marché du bois dans la construction au regard, entre autres, de la RE 2020, LCB élabore actuellement « d’ambitieux plans d’action de communication ». Selon Jean-Louis Camici, « la Covid-19 a mis le bois et les matériaux biosourcés au cœur de la préoccupation des Français, et nous avons là une vraie opportunité pour notre filière : une opportunité de promouvoir une image positive et de développer le bois dans tous ses usages ».
Boum des terrasses et bardages bois
Selon les premiers résultats des études Mornas, le marché de la terrasse en bois résineux est en constante évolution depuis 2017 : +16,1 % en 2020 et +13 % en 2021. Sur le segment du bardage en bois, les ventes affichent aussi de bons scores : +13,7 % en 2020 et +9 % en 2021.
Elles devraient « continuer à bénéficier d’un contexte favorable dans les années à venir » sous l’effet de la RE 2020. « À horizon quatre ou cinq ans, le marché des bardages devrait pouvoir raisonnablement se situer autour de 5 500 000 m² vendus. Par rapport à 2019, contexte avant crise, le marché pourrait donc progresser de 12 % d’ici 2025 », estime LCB.