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« Je vis mon rêve ! » : interview d’Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment et influenceuse

Denis Gentile
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« Je vis mon rêve ! » : interview d’Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment et influenceuse

En écoutant l’histoire d’Hilanie Rousseau, j’ai eu l’impression de suivre le scénario d’un film. L’héroïne rencontre mille difficultés, pourtant, à chaque fois, elle sait rebondir, et ça se termine toujours en happy end. Une histoire comme Tokster, l’agence digitale préférée des artisans, aime vous raconter.

Rarement, dans mes interviews, une artisane du bâtiment s’était confiée avec autant de sincérité, de simplicité et d’intensité. Voici l’interview sans filtre d’Hilanie Rousseau, une jeune peintre dans le bâtiment et star des réseaux sociaux.

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Sur un chantier, je me sens libre

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Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment
Sur un chantier, elle est libre Hila

Bonjour Hilanie, tout le monde me parle de toi, dans mes rencontres aux Ze Awards du bâtiment ou au salon Batimat, mais aussi dans mes interviews des professionnels du bâtiment. Je citerai pêle-mêle Dylan Touzé, Caroline Semin, Mehdi et Saly. Dans sa dernière interview, Caroline me disait même qu’elle adorait te suivre sur les réseaux sociaux. Est-ce que cette reconnaissance de la profession et ces marques d’attention te font plaisir ?

« Oui, énormément. C’est touchant, gratifiant et motivant. Cela m’incite à faire toujours mieux. »

Quel est ton secret ?

« L’authenticité, c’est ce qu’ils préfèrent chez moi. Je montre les bons côtés des chantiers, mais aussi quand ça se passe moins bien. Je le fais à ma façon, en ayant toujours le sourire et en mettant une bonne ambiance.

Sur un chantier, je me sens libre. Dans le même temps, je suis sérieuse, j’aime que tout soit propre et organisé. »

Être une femme sur un chantier, c'est compliqué !

Est-ce que c’est plus difficile pour une femme que pour un homme de faire sa place sur les chantiers ?

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Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment
À mes débuts, je n’avais que 15 ans et j’ai eu la vie dure sur les chantiers

« C’est plus difficile sans aucun doute. C’est compliqué de trouver sa place dans un lieu masculin. J’en parle souvent avec d’autres filles sur les chantiers et je suis parfois choquée par ce qu’elles racontent. Pour moi aussi, mes débuts ont été difficiles, mais aujourd’hui, c’est devenu ma force. C’était dur de me faire accepter en tant que femme. J’ai dû prouver que j’étais capable de travailler sur un chantier, bien plus que si j’avais été un homme. J’ai dû faire plus d’efforts pour leur montrer ma détermination et que j’aimais ce métier. Il m’a fallu du temps. Petit  petit, je me suis imposée. Dans l’entreprise, je suis devenue une salariée qui gérait des chantiers et des gars ! C’était une belle victoire et depuis peu, je me suis mise à mon compte. »

Est-ce que tu peux nous raconter des exemples des difficultés ou des obstacles que tu as rencontrés à tes débuts ?

« À mes débuts, je n’avais que 15 ans et j’ai eu la vie dure sur les chantiers. De la part d’un ancien collègue notamment, avec lequel je m’entends très bien aujourd’hui. Il me faisait faire toutes les tâches les plus rébarbatives comme le ponçage, mais surtout il me parlait sèchement, et s’adressait à moi sans la moindre complaisance, mais sans écart de langage.

C’était un homme un peu à l’ancienne qui ne comprenait pas ce qu’une femme, en l’occurrence une très jeune fille, venait faire sur un chantier. Parfois, je me cachais pour pleurer. Puis, je reprenais le dessus et je retournais travailler pour lui prouver que je ne lâchais rien et que j’allais y arriver. J’ai été incroyablement patiente, car dans ma vie de tous les jours, je ne suis pas du tout patiente. En grandissant, je ne me suis plus laissé faire. De fil en aiguille, il a vu qui j’étais et comment je travaillais, et il en est devenu très fier. »

Est-ce qu’il a changé ?

« Oui, il a changé. Je l’ai revu lors de l’anniversaire de son fils qui travaille souvent avec moi et il m’a dit qu’il s’en voulait d’avoir été si dur avec moi, mais qu’il était fier de ce que je suis devenue. »

Les difficultés d'être une femme sur les chantiers

Tu as évoqué tes débuts, mais est-ce qu’aujourd’hui tu rencontres encore des difficultés ? 

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Hilanie Rousseau aux Ze Awards du bâtiment
Hilanie Rousseau aux Ze Awards du bâtiment

« Le regard que certains portent sur moi quand j’arrive sur un chantier est parfois offensant. Ils te dévorent du regard comme s’ils n’avaient jamais vu une femme. Ce sont des chantiers avec tous les corps de métiers du bâtiment. Là, j’avoue, je ne suis pas la même. Je mets une carapace et je leur montre que je ne suis pas là pour rigoler, mais pour bien faire mon boulot. Je ne dois pas entrer dans leur jeu. »

C’est la bonne attitude Hilanie, car tu ne réponds pas à leurs provocations. Christian Bastié, dans une récente interview que je te conseille de lire : « L’homme qui a sauvé l’XPS ! » expliquait : « Quand j’étais jeune, j’allais jusqu’à la bagarre. Je n’avais pas encore compris une chose fondamentale : quand je me bagarrais, même si je gagnais le combat, j’avais perdu ! Quand tu sors de tes gonds, c’est parce que tu as perdu ton calme. C’est exactement ce que cherche celui qui t’a provoqué. Ton adversaire a obtenu ce qu’il voulait. »

« Oui, si par malheur, je devais répondre avec un demi-sourire, j’imagine ce que l’autre va penser. C’est ce côté-là qui me déplaît.

Parfois, quand je raconte à des gens que je travaille dans le bâtiment, ils me répondent que je n’ai pas le physique du rôle. Je trouve ça dénigrant ! Comme s’il y avait un physique type pour bosser dans le BTP. C’est dommage. »

Sur un chantier, je ne m'ennuie jamais !

Tu as commencé très jeune, comment est née ta passion pour la peinture ?

« Oui, je n’avais que 15 ans et demi. Je vais te raconter quelque chose que je n’ai jamais raconté, mais c’est bien de le savoir pour aider les jeunes. 

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Hilanie Rousseau avec Mehdi et Saly à l'évènement "Éclairage" organisé par Zepros
Hilanie Rousseau avec Mehdi et Saly à l'évènement "Éclairage" organisé par Zepros

J’ai souvent déménagé avec mes parents. À force de changer d’école, j’ai eu beaucoup de difficultés pour étudier. On est parti dans le Jura et j’ai dû redoubler le CP. Après, j’ai sauté le CM2. Puis, on est revenu en région parisienne. Mais je n’arrivais pas à suivre dans ma nouvelle école. Le niveau était plus élevé et j’ai dû refaire une 6e. Finalement, je suis sortie du parcours traditionnel pour entrer en Segpa (ndlr : Section d'enseignement général et professionnel adapté qui accueille les jeunes de la 6e à la 3e présentant des difficultés scolaires importantes).

Encore une fois, cela a été très compliqué pour moi. On m’insultait, on me disait que j’étais bête, que j’étais une handicapée parce que j’étais en Segpa, etc.

Mais je suis fière de ce parcours, car c’est ce qui m’a permis de trouver mon chemin.

@hilanie.78 #travail #chantier #renovation #femmes #btp ♬ Work From Home - Alani Allen

Il y avait plusieurs ateliers et j’adorais ça. Surtout les ateliers qui concernaient le secteur du bâtiment. On a voulu me forcer à choisir les ateliers sur la cuisine, mais ça m’intéressait beaucoup moins. Heureusement, ma mère est intervenue et j’ai pu découvrir les métiers du bâtiment. 

J’ai eu un gros coup de cœur pour la peinture. J’ai fait des stages, d’abord dans la plomberie, car mon oncle était plombier. Je faisais quand même un peu de peinture. À la sortie du collège, je suis partie directement en apprentissage

J’ai enfin retrouvé mon équilibre à l’école. Je n’avais plus la moindre difficulté. J’ai passé mon CAP, mon BP et ma mention complémentaire. »

Qu’est-ce qui t’a attirée dans la peinture ?

« Je ne m’ennuyais jamais. C’était un divertissement pour moi. Je faisais de la mosaïque, du papier peint et plein d’autres activités. Tous les jours, il y avait de belles choses à découvrir. Encore aujourd’hui, il n’y a pas une journée où je n’apprends pas quelque chose de nouveau. C’est ce que j’aime. »

@hilanie.78 #chantier #travail #renovation #peinture #femmebtp ♬ Big Boys (sped up + reverb) - Remix - NVBR

Être une femme sur un chantier, c'est un avantage

Il y a quelques mois, j’ai fait l’interview d’une autre artisane-peintre, Dorothée Beauchet. J’ai l’impression que c’est un métier du bâtiment plus féminin que les autres.  Est-ce que j’ai raison ou c’est une idée reçue ?

« C’est vrai, on trouve plus de femmes qui travaillent dans la peinture, car ça se rapproche de la déco. »

Est-ce que c’est parce que les femmes ont une plus grande sensibilité aux couleurs ?

« Je ne suis pas forcément d’accord avec cette remarque. Si je prends l’exemple de mon maître d’apprentissage, Manuel, il a de l’or dans les mains, il a du goût, il sait conseiller les clients. Ce ne sont pas forcément des qualités propres aux femmes. Si c’est ta passion, tu peux aller très loin. »

Et la passion n’est pas réservée aux hommes ou aux femmes. 

« Exactement, ça va dans les deux sens. »

Qu’est-ce que tu préfères faire quand tu es sur un chantier ?

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Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment
La bonne humeur d'Hilanie sur un chantier est contagieuse

« Tout ! C’est un mélange de tout. Comme je te l’ai dit, je ne m’ennuie jamais. Après, si je dois poser du papier peint, je suis ravie. Le papier peint, c’est mon chouchou. D’ailleurs, ça doit transparaître dans mes vidéos sur les réseaux sociaux. 

J’adore aussi le contact avec les clients, leur donner des conseils, avoir leur confiance, notamment quand je travaille chez des mamies. Leur satisfaction fait plaisir à voir. Elles sont très démonstratives, accueillantes, curieuses aussi. Je crois que le fait que je sois une jeune femme, ça les rassure énormément. Parfois, elles m’invitent aussi à déjeuner. Dans la même situation, un homme ne serait pas aussi à l’aise. Ce sont mes chantiers préférés. »

Être une femme sur un chantier, n’est-ce pas finalement un avantage ?

« Avant, j’avais peur d’être une femme dans le bâtiment, c’était comme si j’avançais avec une épine dans le pied. Aujourd’hui, je pense que c’est un avantage. »

On pourrait même dire que c’est avoir une longueur d’avance ! (rires)

J'adore poser du papier peint

Hilanie, quel est ton plus beau souvenir sur un chantier ? En posant du papier peint, je suppose.

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Hilanie Rousseau : "J'adore poser du papier peint !"
Hilanie Rousseau : "J'adore poser du papier peint !"

« Oui, c’était la pose d’un papier peint dans une cage d’escalier. J’étais avec Manu, mon maître d’apprentissage. On avait une grosse pression, car ce papier peint coûtait extrêmement cher. Il était difficile à poser en raison de la hauteur, plus de quatre mètres, mais aussi pour la largeur du mur qui diminuait au fur et à mesure qu’on avançait. La satisfaction a été à la mesure de la difficulté. C’était un panoramique avec un paysage de forêt. »

Quelles sont tes couleurs préférées ?

« J’aime bien le bleu foncé de la marque Unikalo (ndlr : je vous conseille de lire cet article : « Unikalo brosse sa feuille de route RSE 2025 »). C’est une nuance assez chic. J’aime aussi le gris vert, qui lui est très lumineux. Enfin, même si je déteste les autres nuances de rose, le rose poudré. »

On va imaginer que Mehdi et Saly emménagent dans un nouvel appartement et ils t’appellent pour le repeindre et poser du papier peint. Comme tu les connais bien, qu’est-ce que tu pourrais leur proposer ? On commence par le salon.

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Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment
Une déco conçue et réalisée par Hilanie

« Alors, dans le salon, je ne conseille pas de mettre du papier peint panoramique. Il faut que le mur soit vide, ça serait dommage de payer un panoramique pour le cacher derrière une bibliothèque. J’imagine que leur pièce soit assez lumineuse. Je commencerais sur une couleur foncée sur un pan de mur que j’atténuerais sur le reste de la pièce. Autre proposition, comme je sais qu’ils aiment bien le bois, je choisirais une couleur qui s’harmonise bien avec cette ambiance, comme le vert gris. »

Et le papier peint, dans quelle pièce le mettrais-tu ?

« Plutôt dans la chambre, en tête de lit. Je vois bien un panoramique qui soit un clin d’œil à leurs origines (ndlr : lire l’interview de Mehdi et Saly : « La rénovation, c’est mieux en couple ! »). Dernièrement, j’ai posé un très beau papier peint avec des palmiers. Il m’a fait voyager. Je crois que ça pourrait leur plaire. »

Quand TikTok devient un cauchemar !

Quel est ton réseau social préféré ?

« C’est Instagram. On est vraiment une grosse communauté du bâtiment sur Instagram. On suit ce que les autres font et on s’encourage, on s’entraide. Tous les artisans peuvent interagir et profiter de ces échanges. »

Et TikTok ?

« J’ai souvent été bannie ! C’est décevant parfois. »

Comment ça ?

« Ce n’est pas toujours facile à comprendre. Parfois, c’est suite à des signalements sur mon âge. On me reprochait de n’avoir que 13 ans ! »

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Le regard d'Hilanie Rousseau
Le regard d'Hilanie Rousseau sur son métier et sur les réseaux sociaux

13 ans ! (Je suis incrédule, c’est vrai Hilanie est jeune, mais elle aura quand même 30 ans à la fin de l’année)

« J’ai dû envoyer plusieurs fois ma carte d’identité pour prouver que j’étais majeure et vaccinée ! »

Et pas une seule fois par mégarde, non, tu me dis plusieurs fois, ça devient lassant à force, non ?

« Oui, à un moment, j’en ai eu marre de devoir me justifier à chaque fois. Mon compte est débloqué, puis il est bloqué aussitôt après. J’étais fatiguée de réessayer de récupérer mon compte, du coup, j’en ai créé un autre, mais il a été supprimé. J’ai perdu énormément d’abonnés.

On ne s’en rend pas forcément compte, mais les réseaux sociaux, ça prend énormément de temps. J’étais salariée et j’avais de la chance que mon patron accepte que je puisse prendre du temps pour filmer, du temps pour faire mes stories, du temps pour expliquer ce que je fais sur le chantier, etc. 

D’ailleurs, dans une émission sur M6 « Un jour, un doc »  (ndlr : première diffusion le 15 mai 2023), mon patron explique que c’est important ce que je fais sur les réseaux sociaux, notamment pour motiver les jeunes à venir travailler dans le bâtiment.  »

Je t’interromps un moment Hilanie. Je trouve ça révoltant ce qui t’est arrivé sur TikTok. C’est un manque de respect pour ta personne et ton travail. C’est tout simplement du vandalisme. Imagine que tu sois une artiste peintre et que des délinquants viennent saccager tes tableaux dans une exposition.

Toi, tu es une peintre en bâtiment et influenceuse. Ils ont détérioré une partie de ton travail, ils ont effacé une partie de tes efforts. Être une artisane connectée, cela signifie que tu travailles deux fois plus de temps que les autres artisans. Car quand tu rentres chez toi, tu fais le montage de tes vidéos, tu publies et tu réponds aux commentaires. Je crois que les lecteurs seront scandalisés comme moi en lisant cela. Je suis certain qu’ils vont aussi réagir et te soutenir.

@hilanie.78 #travail #chantier #renovation #enduit #femmes #btp #peintre #girlspower ♬ Obnimi (Remix) - Okean Elzi & Callmearco

Les réseaux sociaux ? Un outil formidable

Hilanie, beaucoup d’artisans vont lire cet article, qu’est-ce que cela peut leur apporter d’être actifs sur les réseaux sociaux ?

« On apprend beaucoup de choses sur les réseaux sociaux et ça nous permet aussi de gagner du temps. Tout le monde à une façon différente de travailler. Ce n’est pas toujours la plus efficace et quelqu’un peut justement s’en apercevoir et m’expliquer sa méthode. »

Il y a donc des échanges sur les réseaux sociaux entre les peintres qui vous permettent de profiter de vos expériences respectives.

 

@hilanie.78 Quand tes collègues du BTP se rencontrent voila ce que ça donne ! 😂 ##chantier##soiree##rencontre##collegue##ami##btp##delire##dance##challenge##foryou##restaurant##goodvibes ♬ son original - Hilanie

« Exactement, ça nous permet d’apprendre tous les jours. C’est positif. Il y a aussi un côté entraide entre nous. Par exemple, si je suis sur un chantier, le client ne va pas faire appel à un électricien pour repositionner une prise. Je vais sur les réseaux sociaux et je vais demander à Manu alias emelec-batiment sur Instagram comment faire. 

Il y en a d’autres qui me demandent si je connais un carreleur ou un menuisier, et je les mets en relation. »

C’est intéressant, car tu mets en évidence l’aspect communautaire des réseaux sociaux : créer des liens, c’est surtout ça être une influenceuse. Ce n’est pas seulement faire de la promo pour des marques ou obtenir un maximum de likes.

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Hilanie Rousseau avec Saly et Cindy Plumbs aux Ze Awards
Hilanie Rousseau avec Saly et Cindy Plumbs aux Ze Awards

J’ai déjà rencontré Manu de Emelec à Batimat, je raconte ça dans cet article « Il était une fois Batimat 2022 ». Justement, quels sont tes meilleurs amis dans le bâtiment ?

« Medhi et Saly, ils font partie de ma famille, Emelec, c’est comme un frère pour moi et Cindy Plumbs, ma grande copine, que tu connais aussi. Sans oublier, mon ami Renov Meets Home. » 

On aime bien mettre en avant les meilleurs artisans du bâtiment. Peux-tu me recommander quelqu’un qui aurait une belle histoire à raconter ?

« Une interview d’une personne qui n’est pas forcément très connue sur les réseaux sociaux, ça serait aussi intéressant, ça donnerait une autre vision, un autre angle d’attaque. Par exemple, il y a une fille que j’apprécie, c’est Léna Renove. Elle travaille super bien et elle est très sympa. »

Je vis mon rêve ! 

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Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment
Si j'étais un outil, je serais un couteau américain

Si tu étais un outil du bâtiment qui exprime bien ton métier, ta personnalité ou ta démarche, tu serais … ?

« Je serais un couteau américain de l’Outil Parfait. C’est indispensable dans plein de situations : gratter, ouvrir des pots, retirer des vis, etc. »

Walt Disney disait:  “Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver.” Quel est ton rêve ?

« Je vis mon rêve ! 

La peinture, c’est ma passion.

Ma plus grande réussite est d’avoir eu la possibilité de me mettre à mon compte. C’est ce que je voulais faire depuis 17 ans.

La prochaine étape, ça sera de faire grandir mon entreprise pour qu’elle devienne une entreprise de femmes du bâtiment, même si les hommes seront toujours les bienvenus. »

Hilanie intime

Pourrais-tu me dire quelque chose que tu n’as pas l’habitude de raconter ?

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Hilanie Rousseau, peintre en bâtiment
Je vis mon rêve

« Je suis une personne très sensible. On me voit comme une femme forte sur les chantiers. Je montre peu ma sensibilité, je la cache.

Je ne parle jamais de ma vie privée sur les réseaux sociaux et sur les chantiers, je suis très à l’ancienne.

D’ailleurs, j’aimerais profiter de cette interview pour en parler et répondre à des questions qu’on me pose parfois sur les réseaux sociaux. »

Quelles sont ces questions ? 

« Souvent, on me demande : est-ce que je suis célibataire ? »

Hilanie, est-ce que tu es célibataire ?

« Oui, je suis célibataire. »

Et est-ce que tu cherches l’âme sœur ?

« Je ne cherche pas l’âme sœur, mais je laisse l’amour venir à moi. »

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Hilanie Rousseau, intime
C’est  un grand plaisir de prendre soin de moi, me coiffer, me maquiller, m’habiller

C’est une belle réponse. Et que doit-il faire pour venir à toi ? Prendre contact sur les réseaux sociaux et t’offrir des fleurs ?  (rires)

« Ni l’un ni l’autre. Les réseaux sociaux, c’est mon travail. Je ne veux ni les utiliser ni aller sur les sites de rencontre pour trouver quelqu’un.  J’aurais l’impression d’envoyer mon CV pour trouver l’amour. Moi, ce que j’aime, c’est l’authenticité, quand les choses se passent naturellement. »

Et je serais  très gênée de recevoir des fleurs. »

L’authenticité, c’est d’ailleurs par ce mot qu’on a commencé cette interview. Est-ce que tu aimerais vivre une histoire comme Mehdi et Saly, couple dans la vie et sur les chantiers ?

« Ce qu’ils vivent, c’est magnifique. Leur relation doit être vraiment solide pour vivre ensemble 24 heures sur 24. Un lien si fort et profond, tout le monde aimerait la vivre. » 

Que fais-tu le week-end ?

« J’aime bien passer une soirée dans un pub avec mes amis. Mais avant, je veux prendre du temps pour moi. On me le reproche souvent en me disant que je passe des heures dans la salle de bains. Mais justement, j’assume ce choix. C’est  un grand plaisir de prendre soin de moi, me coiffer, me maquiller, m’habiller. » 

Ciné ou concert ?

« Concert sans hésitation. Mon plus beau concert, c’était Rihanna en 2015. »

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Mehdi et Saly à la table Tokster aux Ze Awards du bâtiment
La table des influenceurs aux Ze Awards du bâtiment 2022 avec en haut de gauche à droite : Thomas Gonin (Sonepar), Denis Gentile et Claudine Martinez (Tokster), Saly, Hilanie Rousseau, Cindy Plumbs, en bas : Stéphane Aria, Mehdi, Jean-Bernard Melet (Eldo) et Charles Gaël Chaloyard (Tout Faire)

L’an dernier, on s’est rencontré aux Ze Awards du bâtiment. Tu étais à côté de moi à la table Tokster. Est-ce que ça te dit de poser ta candidature cette année dans la catégorie de l’entrepreneuse du bâtiment la plus digitale ?

« Oui merci, je vais poser ma candidature. J’ai passé une très belle soirée l’année dernière. »

Il te suffit de cliquer sur ce lien et de t’inscrire.

Quelle est ton héroïne réelle ou imaginaire préférée ?

« C’est ma mère. C’est elle qui m’a tout appris, c’est elle qui s’est battue pour que je puisse en arriver-là.

Sans son intervention, je ne serais pas peintre aujourd’hui ! »

Je vous invite à retrouver et suivre Hilanie Rousseau sur ses réseaux sociaux : hila_bati sur Instagram, hilanie.78 sur TikTok (Hilanie habite à Ecquevilly dans les Yvelines) et sur Facebook.

Denis Gentile
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