Budget 2025 : les mesures pour le Bâtiment plutôt bien accueillies

, mis à jour le 06/02/2025 à 18h24
Marie-Laure Barriera
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François Bayrou Assemblée Nationale

Avec la tant attendue adoption du budget 2025, c’est plutôt la satisfaction qui domine. Teintée même de soulagement chez la majorité des acteurs de la filière Bâtiment. Les mesures pour le logement et la rénovation sont globalement bien accueillies, à l'exception notable de la hausse de la TVA sur les chaudières gaz. Retour sur les principales dispositions et premières réactions.

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Le budget 2025, adopté définitivement ce jeudi 6 février au Sénat, après un parcours chaotique, introduit plusieurs changements en matière de logement, en construction neuve et en rénovation énergétique . 
Plusieurs fois demandé par la FFB, l'extension du PTZ à tous et sur l'ensemble du territoire est entériné jusqu'à fin 2027. Une mesure qui doit relancer la construction neuve,  favoriser l'accès au logement, notamment des primo-accédants, mais aussi débloquer le marché des transactions et des locations dans l'ancien. Autre mesure importante :  la défiscalisation des donations et successions en faveur de l’achat d’une résidence principale jusqu’à fin 2026. 

Du côté de la rénovation, le dispositif MaPrimeRenov' est stabilisé. Une décision qui, selon la Capeb « traduit la prise de conscience par le gouvernement et les parlementaires de l’importance stratégique du marché de la rénovation dans la transition énergétique et la sortie de la crise du logement. Nous ne pouvons que nous en réjouir et appelons maintenant à la plus vive réactivité de l’ANAH pour procéder au versement des aides des dossiers instruits. »

Soutenue là aussi par les deux principales organisations professionnelles pour accélérer la rénovation, « l’intégration des travaux de rénovation énergétique d’un logement principal au dispositif d’exonération des droits de mutation à titre gratuit s’appliquant aux dons intrafamiliaux. »  figure bien dans les mesures.

En revanche, grosse ombre dans ce tableau de réjouissances, le relèvement du taux de TVA de 5,5 à 20% sur les chaudières gaz est fortement critiqué, car jugé trop brutal, et contre productive. « Proposer une TVA à 20 % pour les chaudières est incompréhensible. Il faut rappeler que les chaudières installées il y a 25 ans étaient nettement moins performantes que celles d'aujourd'hui. Leur remplacement relève donc naturellement de travaux de rénovation. Par exemple, les chaudières à condensation, aujourd'hui largement utilisées, améliorent la performance énergétique des logements de 20 à 25 %. Or, les produits de rénovation bénéficiant d'une telle amélioration énergétique sont normalement soumis à une TVA réduite de 10%. Nous ne comprenons pas pourquoi les chaudières seraient exclues de cette catégorie. », s'interroge ainsi Régis Luttenauer, DG de Vaillant Group France, rappelant au passage que dans certaines configurations, les clients n'ont pas d'autres choix que ce système de chauffage. 

 

Marie-Laure Barriera
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