[REP PMCB] La FFB remonte les mécontentements du terrain
Alors que les nouveaux barèmes de l’éco-contribution tardent à paraître et que le maillage territorial des points de collecte des déchets demeure insuffisant, la fédération du Bâtiment relaie l’irritation grandissante de ses adhérents.
Mécontentement, voire colère : le ton emprunté par la FFB pour relayer le sentiment des artisans et entrepreneurs sur le terrain au sujet de la REP PMCB est en train de monté d’un cran. La Fédération pointe en particulier trois sujets épineux : « la non-effectivité de la reprise sans frais » ; « l’absence, accentuée par un contexte d’inflation et de crise historique du logement, de visibilité sur les montants des éco-contributions qui s’appliqueront sur les produits achetés pour les chantiers de 2024 et qui doivent être intégrés dès aujourd’hui dans les prix ; enfin « le traitement d’exception réservé au verre plat ».
Collecte sur chantier et en entreprise
Sur le maillage du territoire, encore insuffisant, en particulier dans les zones rurales et pour les déchets non inertes, la FFB se dit consciente des difficultés rencontrées par les négoces pour déployer et appliquer la règle qui s’impose à eux. Mais dans le même temps, elle juge incompréhensible que les entreprises paient l’éco-contribution sans bénéficier du service qui doit aller de pair.
Tout en demandant l’accélération de ce déploiement, elle souhaite également que les éco-organismes organisent rapidement la collecte sur chantier et en entreprise « solutions qu’ils mettent aujourd’hui au second plan », selon elle.
Maîtriser les coûts de l'éco-contribution
« Sur le terrain, le raccourci est que l’on paye désormais une nouvelle taxe (dont le montant pourrait être multiplié par 3, 5 ou 10 l’an prochain) sans vrai service en retour. Il est absolument indispensable de se remettre autour de la table avec le gouvernement pour trouver des solutions visant à rendre le système plus efficace en maîtrisant les coûts. » alerte Olivier Salleron, président de la FFB.
Sur l’évolution des éco-contributions, autre point problématique, elle attend ainsi une « communication officielle sous un préavis minimum de neuf mois afin que les entreprises et artisans puissent les intégrer dans les devis qu’ils remettent aujourd’hui pour des chantiers qu’ils exécuteront en 2024. »