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Pavé tok

VIPros se mue (aussi) en “bureau embarqué” de l’artisan

Stéphane Vigliandi
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Afin de renforcer la chaîne de valeur dans les mécaniques de fidélisation clients, la plateforme digitale a opéré au printemps 2019 sa première levée de fonds pour étendre sa politique de services auprès des entreprises du Bâtiment.

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En dévoilant fin 2017 sa plateforme digitale sur Batimat, Hugues Lecomte fédérait autour de lui des industriels du Bâtiment réunis en association – soit 29 marques à l'époque. L’idée initiale du DG de VIPros ? Mener « en tandem avec le négoce » diverses actions (offres promotionnelles, cadeaux, test produits, conseils, SAV, etc.) pour « donner une meilleure visibilité aux marques et (re)dynamiser la relation client… sans exercer de pression commerciale sur l’artisan », résume cet expert en marketing opérationnel. « Aujourd’hui, la phase d’amorçage est finalisée. Vingt fabricants sont dans la boucle de notre programme de fidélité avec la signature d’Assa Abloy et Gerflor cet automne, se félicite-t-il. Ce qui représente 28 marques non concurrentes ou complémentaires – comme dans l’outillage, par exemple – et un pool d’un peu plus de 250 points de vente. »

“Effet Kiss Cool”

Si le fondateur de VIPros estime que la plateforme aligne un nombre « significatif » de marques, une dizaine de nouveaux partenaires devrait arriver au cours du premier trimestre 2020 ; notamment dans les univers de la décoration, du sanitaire, du chauffage. Voire « quelques marques n°2 en électricité », espère Hugues Lecomte. Avant tout, ce programme multi-marques qui cible tous les métiers du Bâtiment, fait mouche, dans l’ordre, auprès des plombiers, puis des chauffagistes et des entreprises générales. Revendiquant être complémentaire des systèmes de fidélité des enseignes BtoB, « VIPros récompense le client sur la base d’un comportement d’achat et en fonction de la valeur ajoutée des produits (innovations, ergonomie, économie d’énergie…) », argumente Christian Pividori, DG associé depuis avril dernier et chargé de la stratégie digitale de la plateforme. En somme, « c’est un double “effet Kiss Cool” pour l’artisan ! », fait écho Hugues Lecomte.

Plus de services pros

Désormais, dix collaborateurs gèrent cet écosystème dans lequel l’artisan convertit ses VIPoints en cartes cadeaux loisirs (à valoir auprès de 500 enseignes BtoC et 150 marketplaces dont Amazon, Veepee* et Zalando) ou en cadeaux professionnels (coffrets de chantier, lunch box, bouteilles isothermes…). Mais ce “carré VIPros” veut aussi inciter l’artisan à utiliser ses points fidélité « de manière… utile ». De nouveaux services ont ainsi été récemment lancés : abonnements à l’AppliDevis, à Batibuzz (chantiers connectés), au logiciel RGE Sfereno, entretien de VUL (en partenariat avec Bosch Car Service), conseils juridiques, accès aux formations RGE, création d’une web TV, mise en place de “démos tours” (matinées techniques chez les négoces), etc.En 2020, le programme pourrait proposer encore plus de services à valeur ajoutée. Parmi les pistes évoquées par Hugues Lecomte : « Pourquoi ne pas envisager que l’artisan puisse utiliser son cumul de VIPoints pour les échanger contre un service de collecte des déchets de chantier dans les agences de négoce qui le souhaiteraient… ? ». En attentant, la plateforme web devrait s’orienter, entre autres, « vers des programmes spécifiques pour chacune des marques » en parallèle de l’existant. Recensant environ 3 200 utilisateurs avant la récente édition de Batimat, VIPros en dénombrait « plus de 6 200 » début décembre. Et vise le seuil des 8 000-9 000 utilisateurs courant 2020. Mais d’expérience, Hugues Lecomte sait toutefois qu’il faut « avancer pas à pas » dans la mécanique « parfois complexe » des outils de fidélisation. D’ailleurs, cet agronome de formation a à son actif « deux thèses sur la culture de… l’escargot » ! S. V.* Anciennement Vente-privee.com
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Stéphane Vigliandi
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