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Les logements français pas adaptés au changement climatique

, mis à jour le 09/10/2025 à 11h14
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changement climatique aléas météo

Les Français sont conscients que la situation climatique évolue défavorablement et que les aléas sont à la fois plus fréquents et plus intenses. Ipsos a réalisé une enquête sur le logement face à ces phénomènes, auprès de 3 680 personnes. Et les professionnels du bâtiment ont de nombreuses réponses techniques à apporter à leurs attentes.

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Pour son 9e baromètre annuel, l’association Qualitel s’est penchée sur la question des « Aléas climatiques et logement ». Et le constat est sans appel : plus de 85 % des Français ont été confrontés à un aléa climatique au cours des 10 dernières années, qu’il s’agisse d’une tempête, de grêle, d’inondation, de sécheresse ou de canicule. Des intempéries qui ont un coût, qui nécessitent parfois des interventions de réparation et dont la survenue croissante pourrait rendre obligatoire des travaux d’adaptation du bâti.

Dans leur logement, les Français ont principalement souffert des vagues de chaleur (74 %) et de sécheresse (56 %), mais également d’épisodes de grêle (56 %), de vents violents (55 %) et de crues ou inondations (33 %). Selon les répondants de l’enquête menée par Ipsos au printemps (avant l’été qui a été lui aussi caniculaire), les habitations actuelles ne seraient pas adaptées à ces phénomènes climatiques extrêmes. Les appartements seraient trop sujets à la surchauffe estivale, avec des petites surfaces mono-exposition ne permettant pas de faire des courant d’air suffisants. Tandis que les pavillons seraient trop exposés aux problèmes liés à la grêle ou aux tempêtes, avec un fort impact sur les toitures dont les propriétaires sont seuls à pouvoir assurer l’entretien. Près de trois répondants sur quatre estiment qu’ils seront, de nouveau, confrontés à un aléa climatique à l’avenir et la moitié s’en disent inquiets. Au point de devoir déménager ? Oui, pour 15 % d’entre eux, surtout les plus jeunes.

Des travaux à engager, plus ou moins lourds

Dès lors que faire ? Adapter son habitation pour qu’elle soit plus résiliente face aux aléas climatiques. S’équiper de volets, de stores, de brise-soleil, et végétaliser l’extérieur pour repousser la chaleur au plus loin, et l’empêcher de surchauffer l’intérieur. Faire poser des ventilateurs et brasseurs d’air comme dans les zones tropicales est une autre solution. Améliorer l’isolation thermique des façades, de la toiture et des menuiseries ensuite, pour un coût plus important. Et choisir des logements à double exposition ou traversants afin de pouvoir créer des courants d’air. Enfin, adopter des matériaux adaptés pour apporter de l’inertie thermique au sein des bâtiments, comme la terre crue, le béton végétal ou la pierre naturelle.

Les Français interrogés se déclarent encore peu nombreux à vouloir faire de tels travaux chez eux. Mais la crainte de ne plus pouvoir assurer leur bien ou de voir augmenter leurs primes à chaque sinistre pourrait les y inciter. Les professionnels de la rénovation seront donc sollicités pour améliorer l’isolation thermique (43 %), pour aider à mieux gérer les eaux pluviales (32 %), pour renforcer les toitures (29 %) ou pour installer des brise-soleil (28 %). La question du budget reste toutefois posée dans un contexte où les aides publiques seront de moins en moins généreuses et que les assureurs ne semblent pas prêts à trop les aider même si cela pourrait finalement réduire le montant des sinistres. Le sondeur Ipsos n’a pas posé la question du prix que les Français seraient prêts à consentir pour ces travaux d’adaptation…

Fort de 13 ans d’expérience dans la presse bâtiment, Grégoire, Rédacteur en chef de Zepros Bâti depuis 2019, est spécialisé dans les matériaux, l’isolation, la charpente, la couverture et les innovations énergétiques.
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