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Hérige : sa marge brute fond de 13,8 M€ au S1 2024

Stéphane Vigliandi
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Edycem - Centrale à béton.

Désormais recentré sur ses activités industrielles, le groupe vendéen fait état d’« une performance impactée » par un marché du neuf qui reste « fortement dégradé ». Si ses principaux ratios financiers sont en baisse, Hérige Industries a réussi à réduire son endettement financier lié à la cession de ses enseignes de négoce.

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Après avoir publié fin juillet son chiffre d’affaires non audité du premier semestre 2024, Hérige vient de communiquer ses résultats financiers consolidés qui portent désormais le nouveau périmètre du groupe à la suite de la vente en mai dernier de sa branche Négoce (VM Matériaux, LNTP et Cominex). À quelques exceptions près, ils ne sont pas très bons.

Cité dans un communiqué diffusé ce 24 septembre, Benoît Hennaut, président du directoire du groupe, souligne que, « comme anticipé, le premier semestre 2024 reflète un contexte de marché sans précédent dans le secteur de la construction marqué par un effondrement des autorisations de construction de logements à l’échelle nationale [à -32,6 % des mises en chantier de logements individuels purs sur 12 mois, à fin juin 2024] et un marché de la rénovation en recul ».

Et de préciser que « cette conjoncture défavorable, accentuée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages, a pesé sur notre activité et notre performance opérationnelle ». Sans oublier « une crise politique en France qui a renforcé un climat d’incertitudes chez les ménages ».

Reste que le dirigeant de l’ETI, comme beaucoup d’acteurs du Bâtiment, estime que « le déficit de logements en France atteint des niveaux records, laissant entrevoir une reprise sur le moyen-long terme compte-tenu des besoins structurels ».

« Pour la seconde partie de l’exercice 2024, nous anticipons un maintien des conditions de marché dégradées. »
Benoît Hennaut, président du directoire d’Hérige Industries

Hausses tarifaires et inflation des coûts persistantes

Dans ce climat d’affaires très tendu, le groupe familial enregistre « un niveau de marge brute en baisse de 13,8 M€ à 109,9 M€ par rapport à la même période en 2023 ». Néanmoins, « le taux de marge brute s’améliore de 1,3 point pour atteindre 51 % du chiffre d’affaires ».

Selon le communiqué, « cette évolution résulte notamment des synergies d’achat réalisées dans la menuiserie industrielle [Atlantem et ses filiales : Ndlr] et d’une augmentation tarifaire, tandis que le béton industriel [Edycem : Ndlr] subit une pression concurrentielle et une inflation des coûts des matières premières ».

Concernant l’Ebitda, il s’établit à 12,1 M€ – soit un recul de 9,0 M€ – tandis que la marge d’Ebitda se contracte encore – à -5,6 % en retrait de 2,8 points comparée au S1 2023. « Le résultat d'exploitation ressort à 4,7 M€ (-9,2 M€ par rapport au S1 2023) avec un taux de marge d’exploitation à 2,2% contre 5,6% un an auparavant », indique Hérige Industries. Avant de souligner que « le retournement de marché plus violent que prévu, implique une dépréciation complémentaire de 5,0 M€ sur la période ».

Après prise en compte d'un résultat financier de -0,8 M€ (vs -1,3 M€ au S1 2023) et d’un résultat exceptionnel de 32,4 M€ incluant une plus-value nette de cession de la branche Négoce (33 M€), le résultat net du semestre s’affiche, lui, à 29,4 M€.

En vue de « maintenir sa compétitivité dans cet environnement complexe », le groupe entend poursuivre « la mise en place d’actions de performance ciblées en adaptant ses charges opérationnelles et ses investissements ».

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Résultats financiers d'Hérige Industries au S1 2024.
Stéphane Vigliandi
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