[Déchets de chantier] Lariviere et LiTT dans la boucle d’Écodrop en région parisienne

Le 21 juin 2022, c’est un texte très attendu par les acteurs du Bâtiment qui est paru au Journal Officiel. À l’issue d’une consultation publique au printemps dernier, un arrêté a précisé le contenu du cahier des charges des futurs éco-organismes dans le cadre de la REP Bâtiment.

Comme beaucoup de ses confrères, la filiale du groupe britannique SIG Plc est d’ores et déjà dans les starting-blocks. À moins de six mois de l’entrée en vigueur définitive de la REP le 1^er janvier 2023, le distributeur a annoncé s’être associé avec Écodrop*.

Dans un post succinct diffusé sur les réseaux sociaux, il indiquait début août que « SIG France, ses filiales LiTT Diffusion et Lariviere proposent à leurs clients une gestion simple, efficace, économique et écoresponsable de leurs déchets ».
* Écodrop a reçu le soutien de l’Agence de la transition écologique (ex-Ademe) et est labellisée Green Tech Innovation par le ministère de la Transition écologique.

Dès le 21 juillet, SIG France détaillait sur son site internet la démarche et les modalités de ce « service sur mesure » de récupération (chargement et transport par bennes, camions pour le vrac ou vrac + sac, big-bags) et de traitement des déchets afin de « prolonger [son] implication sur les chantiers » auprès des clients professionnels.

Tous les types de déchets issus des chantiers sont pris en charge : les inertes (bétons, briques, tuiles et céramiques, verre…), les non dangereux et non inertes (métaux, bois bruts, papiers, cartons, plastiques…), mais aussi les déchets dits “dangereux” (peintures, vernis, colles, plomb, amiante liée ou libre…).

Ils sont ensuite déposés en déchetteries professionnelles. La plupart est recyclée, réintégrée dans la production de produits neufs ou transformée en énergie. Quant aux déchets non valorisables, ils sont déposés auprès d’installations de stockage de déchets inertes (ISDI) ou de déchets non dangereux (ISDND).

SIG France précise en outre que « les artisans du réseau profitent d’une ligne téléphonique et d’une page internet dédiées pour une prise en charge rapide depuis la demande du devis jusqu’à la fin de la prestation ». Chaque opération bénéficie d’une traçabilité comme l’exige le législateur. Actuellement, Écodrop indique collaborer avec une quarantaine de déchetteries en Île-de-France et un accès « à des prix négociés ».

Reste que, pour l’heure, l’association avec cette start-up créée en 2017 ne concerne que le réseau francilien du distributeur. À savoir onze points de vente Lariviere sur un parc national de 102 agences et huit sites LiTT sur un réseau national de 38 agences. D’ailleurs, dès le début de l’année, la direction de LiTT avait annoncé avoir mis en place ce partenariat avec Écodrop en région parisienne. Avec un premier bilan jugé plus que satisfaisant puisque « plus de 80 % des clients n’hésitent pas à refaire appel à ce service ».

D’ores et déjà les deux enseignes précisent que le dispositif sera « progressivement » déployé en région. Avec, à la clé, le label Écodrop qui est proposé à toutes les entreprises utilisatrices. Seule condition ? Avoir utilisé le service « au minimum six fois dans les trois derniers mois », mais également « signer un contrat d’engagement moral qui engage [l’artisan] à une gestion responsable en matière de gestion de ses déchets ».